Il est classique de dire que le dément ne sait pas qu’il est dément. On en fait même souvent un critère de diagnostic.
Il se pourrait que les choses soient moins tranchées que cela.
Pratiquer la médecine gériatrique, c’est se confronter tous les jours avec des humains qui vivent leurs derniers temps. On ne peut pas faire ce métier sans se questionner, non seulement sur la mort mais plus largement sur le sens même de l’existence.
Que valent ces réflexions ? Je ne sais pas. En voici quelques-unes, juste pour les partager.
Je ne saurais trop recommander la lecture de : https://www.facebook.com/notes/asg-assistant-de-soins-en-g%C3%A9rontologie/la-m%C3%A9thodologie-de-soin-gineste-marescotti-dite-humanitude-exp%C3%A9rience-de-son-app/1736780023034554/
Cet exposé décrit la méthode et ses résultats à peu près dans les termes où je les aurais décrit.e.s (soyons à la mode) moi-même : sans emphase, centrée sur la technique (et notamment la manutention) et sur une appréciation humble des résultats.
On ne manquera pas de se dire que nombre des aspects développés se retrouvent dans d’autres approches, et sont déjà mis en œuvre par nombre d’équipes. Mais cela ne doit pas faire méconnaître que la force extraordinaire de cette méthode repose dans la précision et l’exigence qui président à sa mise en application. C’est pourquoi je continue à la considérer comme ce qui peut se faire de mieux dans le domaine de la prise en charge des vieilles personnes.
On trouvera une étude sur l’euthanasie en Belgique sur le site du collectif "Plus digne la vie"
Rappelons que ce collectif, animé notamment par l’Espace éthique de l’Assistance Publique, a pris position contre l’euthanasie.
Le collectif "Plus digne la vie" propose une pétition pour réaffirmer l’absolue dignité de l’homme jusqu’à la fin de sa vie.
Ce collectif est créé à l’initiative notamment de l’espace éthique de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris.
A titre personnel je soutiens cette action sans aucune réserve.
Il est classique de dire que le dément ne sait pas qu’il est dément. On en fait même souvent un critère de diagnostic.
Il se pourrait que les choses soient moins tranchées que cela.
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Ces derniers jours à la télévision on a pu voir un reportage sur un village Alzheimer. Il s’agit de l’aboutissement d’un projet visant à créer une maison de retraite spécialement conçue pour accueillir des déments.
En soi le projet n’est pas radicalement nouveau : cela fait bien des années qu’on (...)
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Que faire quand un patient refuse les soins ?
Parmi les armes dont les soignants disposent, il y a la ruse, le mensonge, la malice. Mais ces stratagèmes sont-ils légitimes ? Et si oui, à quelles conditions ?
J’ai reçu sur le forum un message d’une jeune infirmière. Nous nous sommes mis d’accord pour que je lui réponde sous forme d’un article.
Parlant de la crise actuelle, non seulement sanitaire mais sociale et politique, une correspondante m’écrit ceci :
Je ne sais pas si ça s’applique exactement à la situation présente, mais j’avais bien aimé, dans une de vos réponses, cette idée qu’il faudrait peut-être se poser la question de la (...)
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Quiconque a un peu flâné sur ce site connaît mon hostilité farouche à toute légalisation de l’euthanasie. Je ne change pas d’avis.
Imaginons maintenant une situation particulière. Simple expérience de pensée tellement l’hypothèse est invraisemblable. Supposons une maladie qui se répande ; il y a des formes (...)
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Voici ce que je trouve dans Le Monde daté du 3 janvier.
Depuis plus d’un mois, le cabinet du docteur Jean Méheut-Ferron, à Angerville-la-Martel (Seine-Maritime), est fermé. Ce médecin généraliste de 64 ans, titulaire d’un diplôme universitaire de soins palliatifs, est sous le coup d’une « interdiction (...)
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Le monde hospitalier français est en révolution, et il ne fait guère de doute qu’il sera au premier rang de la manifestation du 5 décembre.
J’ai voulu reprendre ci-dessous quelques éléments de la discussion. Ceci ne concerne pas précisément la gériatrie ou les soins palliatifs, mais il m’a semblé (...)
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Le silence s’est fait autour de Vincent Lambert. On va donc pouvoir en parler un peu plus sainement. Et rappeler quelques évidences.
D’abord le respect.
Respect pour ses parents, pour sa mère surtout : les invectives dont ils auront fait l’objet ont quelque chose d’insupportable, car les bonnes (...)