Bonsoir, Nicolas.
Je crois que vous n’avez pas très bien compris mon but.
J’attire d’abord votre attention sur le fait que mon site n’est pas destiné aux professionnels. Je veille, j’espère avec succès, à ne pas utiliser de termes techniques, à ne pas m’attarder sur les explications scientifiques : cela ne m’intéresse pas.
Mais si vous souhaitez des précisions, je peux vous en donner quelques-unes.
En premier lieu, la dyspnée de Cheyne-Stokes est un symptôme : sa description est purement clinique, c’est uniquement une manière de respirer, qui ne préjuge pas de son origine. J’en parle parce qu’elle est particulièrement spectaculaire, et qu’il est important pour le soignant ou le proche de savoir que les ralentissements respiratoires qu’elle induit ne sont pas annonciateurs d’un arrêt à très court terme : rien n’est plus terrible pour l’entourage que d’être à se demander à chaque cycle si c’est le dernier souffle.
En second lieu, et pour répondre à votre désir d’obtenir des précisions, le mécanisme de la dyspnée de Cheyne-Stokes est toujours cérébral. Elle signe en effet un trouble du centre respiratoire (c’est ce qu’elle a en commun avec les pauses, simplement le trouble n’est pas exactement le même). Mais quant à savoir ce qui provoque le trouble, il y a plusieurs types de situations ; les principales origines sont le rein et le cerveau ; une cause cardiaque est possible, mais ce n’est pas très fréquent en pratique. Ajoutons que, comme l’article envisage les situations de fin de vie, cette considération n’a guère d’importance.
En troisième lieu, il est bien entendu inenvisageable en fin de vie de faire une polygraphie. De deux choses l’une en effet : ou bien on peut améliorer la situation du malade, et il s’agit d’une urgence médicale qui réclame de la biologie, de l’imagerie et non une finesse diagnostique ; ou bien on ne peut pas le faire et la précision du diagnostic a encore moins d’importance.
Bien à vous,
M.C.