Poster un message

En réponse à :

Les pauses respiratoires

, par Michel

Bonsoir, Béné.

Les choses sont effectivement sur leur fin, et la question que vous posez est délicate.

Les corticoïdes sont longtemps efficaces sur l’oedème cérébral, et s’il ne s’agissait que de cela, je n’hésiterais pas une seconde à monter le Solu-Médrol, s’il le fallait jusqu’à 500 mg/j. Certes il y a des effets secondaires, mais je les assumerais.

Le problème, c’est : pour quoi faire ?

Car l’augmentation des corticoïdes a évidemment une fin. Cela ne sert donc qu’à reculer l’échéance. Dans ces conditions il faut réunir trois conditions :
- Que le traitement ne soit pas inconfortable. C’est le cas.
- Que le gain en termes d’espérance de vie soit suffisant. C’est nettement plus aléatoire, mais on pourrait se donner le bénéfice du doute.
- Surtout : que la qualité de vie obtenue soit suffisante. Et si vous me parlez d’une malade ayant des troubles de la conscience, des troubles respiratoires, des troubles de la communication, on peut douter.

Bref, et après discussion éthique, je ne serais pas choqué d’apprendre que le traitement a été arrêté.

Sans compter la question de la douleur. Car en principe l’oedème cérébral n’est pas spécialement douloureux ; il s’agit donc de savoir si les douleurs ne viennent pas d’ailleurs, ce qui expliquerait la position du médecin.

Dans les livres, le rythme de Cheyne-Stokes s’observe surtout dans les insuffisances rénales et les diabètes. Mais compte tenu du nombre de fois où je l’ai vu dans les tumeurs cérébrales, je crois qu’il va falloir réviser les livres.

Bien à vous,

M.C.

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
  • Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.