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En réponse à :

Les pauses respiratoires

, par Michel

Bonjour, Claude.

Je ne peux pas vous répondre aussi précisément que vous le souhaiteriez, et c’est bien cela qui et intéressant.

Si ce sont les pauses respiratoires qui vous inquiètent, je dirais que vous vous inquiétez trop tôt :
- Si vous observez un sujet sain qui dort, vous ne manquerez pas de remarquer qu’il fait des pauses respiratoires. L’objet de mon article est d’abord d’expliquer que la plupart du temps quand on s’inquiète de pauses respiratoires on s’inquiète pour rien, justement parce qu’on méconnaît que la respiration normale n’est pas régulière.
- Par ailleurs si le malade est sous morphine, surtout si on est passé récemment à l’injectable ou qu’on a récemment modifié la dose, les troubles respiratoires sont une banalité sans importance.

Mais par ailleurs il y a l’état de votre père. Et là nous savons des choses.

C’est un cancer du poumon multimétastasé, à un stade où l’altération de l’état général est majeure. Le pronostic à court terme n’est donc pas bon. Se trouve-t-il dans une sorte de coma ? C’est possible ; il faudrait en savoir plus, notamment sur le traitement morphinique : chaque fois qu’on alourdit un traitement par morphine il faut s’attendre à des troubles de la conscience, mais ils tendent toujours à s’améliorer ; à condition bien sûr qu’il n’y ait pas une autre cause.

Donc il n’est pas possible de dire, non ce qui va se passer, car malheureusement nous le savons, mais quand cela va se passer. Vous êtes dans la situation normale de la fin de vie : il y a du temps, nous ne pouvons pas dire combien, et les seules questions à se poser sont de savoir, en premier lieu si ce temps va se passer de manière confortable (et dans le cas contraire de se donner les moyens qu’il le soit, y compris par la sédation), et en second lieu de savoir ce que vous allez faire de ce temps, qui est probablement le temps des adieux. A moins, mais je n’en peux rien deviner, que la situation actuelle ne soit qu’une illusion, liée à la présence d’une pathologie surajoutée qu’on pourrait améliorer ; c’est peu probable, hélas.

Bien à vous,

M.C.

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