Bonsoir, Marc.
Je crois que je ne comprends pas très bien votre question.
J’ai lu attentivement votre mail. Je le trouve très bien. Mais du coup, à part vous dire que vous avez raison, je me sens un peu court...
Je ne sais pas si vous avez bien compris la "philosophie de l’humanitude" : j’ai plutôt le sentiment que celle-ci est venue conforter les idée que vous aviez déjà. C’est ce qui m’est arrivé (et c’est ce qui me fait penser que l’apport théorique de ce mouvement est nettement plus limité que ses concepteurs ne se l’imaginent ; mais je n’insiste pas). Mais ce n’est pas forcément très important. Ce qui compte c’est que vous me semblez développer une très bonne conception du soin.
Ce à quoi vous allez vous trouver confronté, c’est à trois choses :
Les contraintes, organisationnelles, financières... des établissements où vous allez travailler.
Les oppositions que vous allez déclencher chez vos collègues, notamment parce que cette prise en soins bouscule des routines (et vous verrez vite que les routines sont indispensables quand on veut durer dans ce métier) ; variante de ces oppositions : le déni : "Mais ce que tu racontes, c’est exactement ce que nous faisons", alors que l’évidence est qu’il n’en est rien. Quand on dit que la "métho"’ n’apporte rien de neuf, on le dit largement pour éviter de se confronter à ce que, précisément, elle apporte de neuf (et en écrivant cela je suis bien conscient de devoir, peut-être, m’appliquer cette critique).
L’usure qui ne va pas manquer de vous guetter, et qui vous met perpétuellement en danger de perdre cette clairvoyance qui est la vôtre actuellement.
Bien à vous,
M.C.
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