... et même si elles existaient, les "astuces" ne sont que des astuces, c’est-à-dire des tromperies.
C’est là qu’il faut choisir, en termes éthiques : faut-il tromper son proche, pour limiter son angoisse, ou lui dire ce qu’il en est, à savoir qu’il a le cerveau qui part en compote, tant qu’il est encore - un peu - capable de le comprendre, et éventuellement de s’y résigner ?
Je connais ma réponse, parce que c’est ce que je voudrais pour moi, mais je ne suis pas sûre que cela ait été la bonne avec ma mère - je m’en veux atrocement de l’avoir autant bousculée quand elle a commencé à comprendre ce qui lui arrivait, elle aurait sans aucun doute préféré qu’on la "trompe"... Mais nous sommes profondément différentes, et l’erreur que j’ai commise a été de ne pas comprendre que "faire comme pour moi", ce n’était pas forcément "faire au mieux" pour ma mère.
Cela dit, je partage, toujours d’expérience, la réponse de notre hôte : le plus important, c’est de dire à votre père, de lui répéter, de lui re-redire, chaque jour, chaque fois, que vous vous ne le lâcherez pas, quoiqu’il advienne, et où qu’il soit.