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En réponse à :

Les troubles psychiatriques du sujet âgé

, par calmels

Bonjour,
Merci de votre réponse.
les aidants doivent, s’ils veulent survivre, se professionnaliser
Et comment on fait ça ? Je veux bien moi, me former, suivre des stages. Mais par où passe-t-on ? Dans la formation que j’avais suivie autour d’Alzheimer, il n’y avait que des gens avec un conjoint ou un parent atteint à domicile, et à part la connaissance de la maladie, ça ne m’a pas beaucoup aidée car je ne me reconnaissais pas dans ces situations.
Pour ce qui est du délire, vous dites que le refuser ou le critiquer renforce le délire. Oui, c’est ce que j’ai constaté. J’ai bien enregistré "botter en touche". Comme quand on propose une partie de ballon à un tout petit qui hurle pour avoir une glace ? Oui, ça marche. "On va se promener au jardin, ou tu préfères aller au zoo ?" mais quand on revient ça repart en boucle.

Vous dites qu’il faudrait pouvoir entendre ce qu’elle a à dire qu’elle exprime par son délire. Je crois avoir entendu ce qu’il y a derrière ces réclamations incessantes de ce qui "manque", et derrière "ils me veulent du mal" :
Je vous dis dans le courriel précédent que j’ai l’impression d’avoir été assignée à combler le manque d’amour que ma mère a ressenti toute sa vie.
Si j’ai bien entendu ce qu’il y derrière, qu’est-ce que j’en fais maintenant ? Étant donné que je ne peux pas lui donner, tout l’amour du monde, je vais acheter des mouchoirs en papier. Effectivement c’est ridicule.
Me voilà bien à la place du soignant qui n’est pas là pour donner tout l’amour du monde, bien légitimement.
En revanche de sa fille, il semble que l’on puisse tout exiger. Je n’ai pas tout à donner. Et pas envie de me mettre à sa place :
Récemment le discours de ma mère a glissé du "je" au "nous".
- "Ils disent des méchancetés sur nous." " On a changé toutes les chaussures de place. Et celles-ci est-ce qu’elles sont à nous ?"
- "Je crois bien que ces chaussures noires sont à TOI. Et je suis sûre que les gens ici ne disent pas du mal de MOI. J’ai de bons rapports avec eux."
- " Pour comprendre l’enfer que je vis il faudrait que tu passes au moins 2 jours sans arrêt avec moi, pour constater."
- " Non, ça ne va pas être possible. C’est toi qui habite ici, pas moi. Il y a des babas au rhum comme dessert à midi, tu vas te régaler ! "
Ça ne va pas, j’ai pris position ! Et même un jour je crois bien que je lui ai dit "Les méchancetés, elles sont dans ta tête." Pas du tout professionnel !
Voilà, toutes les situations concrètes tournent autour de la demande d’achat de choses (articles de toilette, objets, sous vêtements) qui "manquent" alors qu’ils ne manquent pas, ou à la demande de contact avec moi, ou à la plainte concernant les "autres" méchants.
En plus du fait que ça me bouleverse, il y a mon effort pour alléger sa souffrance, qui se heurte à un échec répété, me remettant sans cesse face à mon impuissance.

Merci pour votre aide.
Florence

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