Bonjour, Marta.
Je comprends sans peine votre inquiétude. Elle tient notamment, bien sûr, au fait que vous êtes, à cause de la distance, relativement impuissante.
Je crois que vous avez deux types d’hypothèse à envisager.
La première la plus favorable, est que votre père présente des épisodes de confusion mentale liés à une pathologie physique ; par exemple des poussées d’insuffisance cardiaque plu ou moins faciles à juguler. Dans ce cas il y a de bonnes chances pour qu’une adaptation du traitement (est-elle possible ? Se laissera-t-il faire ?) améliore grandement la situation.
La seconde est que nous avons affaire à une démence méconnue. J’ai bien noté que tout allait bien en décembre, mais on a l’habitude : les patients déments sont tout à fait capables de donner le change pendant très longtemps, et les proches, surtout quand ils habitent loin, sont faciles à duper ; et quand les choses lâchent, elles donnent l’impression fausse de le faire d’un coup.
Mais dans l’un et l’autre cas on a tout de même l’impression que votre père est devenu très fragile, et qu’il faut effectivement envisager une mise en sécurité. Cette mise en sécurité impose-t-elle l’institutionnalisation ? Il faut pour le savoir faire un inventaire complet de la situation. J’espère qu’un maintien à domicile sera possible, c’est loin d’être acquis.
Où habite-t-il ?
Bien à vous,
M.C.