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En réponse à :

Le droit au risque chez la personne âgée

, par Michel

Bonsoir, Annick.

Je vous réponds avec quelque appréhension, car en réalité je vous ai déjà donné tous les éléments nécessaires ; le plus probable est donc que vous souffrez trop actuellement pour entendre ce qui vous est dit. Mais je vais quand même essayer.

Pour faire court, c est mon frère qui a écrit au juge des tutelles pour une demande de mise sous tutelle.

Il y a donc une procédure en cours ; en principe le Juge est tenu d’agir en concertation avec toute la famille, mais pour diverses raisons cette règle n’est pas toujours observée.

Cela fait suite a qq jours passés chez mon père qd les aides a domicile n’étaient pas en place et pour 3 raisons :
- Une panique qt aux frais engendrés

Une mesure de tutelle ne va pas modifier les frais

- Une peur de devoir venir en cas de problème plutôt que de venir par plaisir

Le tuteur ne s‘occupera nullement des problèmes en question. Son rôle est autre.

Et l’idée que les parents ne doivent pas être a la charge des enfants ; et que c est une chance qu’ont les pays modernes d avoir des maisons de retraite avec animations, sécurité, etc

Ce qui n’a rien à voir avec la question de la tutelle.

Une mesure de tutelle se prend pour un seul motif : que la personne ne soit plus en état de pourvoir elle-même à ses propres intérêts ; le reste n’entre pas en ligne de compte. La seule nuance qu’il faut apporter c’est que si la loi est très claire elle n’est ni très réaliste ni toujours très bien appliquée.

Ma sœur qui résidait avec mon père a quitte les lieux mais avait mis en place des aides a domicile 20/24.

Et il faudrait se demander pourquoi elle est partie. Une hypothèse pourrait être que son quotidien était devenu invivable.

Mon père qui a eu de mal a accepter le départ brutal de ma sœur et le système en place dit qu’il s ennuie et a des crises d’angoisse : il ne veut pas d’entrée en institution. Il dit qu’il s y laissera mourir (selon la neuropsy il fait partie des pers qui ne participeront a rien). Il a toujours vécu en famille.

Rappelons que la question n’est pas de savoir ce qu’il veut : tout le monde a parfaitement compris. Elle est de savoir quelle est la solution réaliste.

Au bout de 4 mois ma sœur ne veut plus gérer les plannings des aides et souhaite à présent une solution de placement.

En d’autres termes votre sœur, qui gère la situation, pense qu’elle est devenue intenable. Les intervenants du domicile pensent qu’elle est intenable. Votre frère… tout cela me donne le sentiment que les personnes qui sont au contact du malade sont unanimes à dire que les choses ne peuvent plus durer au domicile. Mais alors je vais oser une question : qui d’autre que vous est de votre avis ?

Je ne pense pas que ce soit actuellement la solution en raison des dégradations qui vont s’opérer (dépression, désorientation ; isolement, glissement).

Cela pourrait se produire, en effet ; mais ce n’est pas ce qu’on observe le plus souvent. Au contraire les malades qui entrent en institution sont le plus souvent soulagés car ils n’ont plus à lutter pour sauver les apparences et pour vivre dans un monde qu’ils ne maîtrisent plus. Qu’ils disent le contraire est la moindre des choses.

De plus les endroits indiques ne me seront pas accessibles venant de 600 km ; les différentes localités nécessiteront trajets supplémentaires, hôtel, frais.

Et c’est en effet un grave inconvénient ; mais il ne peut être pris en considération quand il s’agit d’une situation de cette nature. La seule conséquence qu’il faudrait tirer de ce point serait d’envisager de l’institutionnaliser près de chez vous.

Mon frère qui a rendu un dossier complet au juge avec rapport médical agrée) ne veut pas d’un tuteur familial ;

Et il n’est pas dit qu’il ait tort ; mais ce n’est pas lui qui en décide ; en particulier si votre sœur ou vous-même proposez de remplir ce rôle, le juge en tiendra compte.

plusieurs personnes ns ont indique qu’il valait mieux procéder a un placement maintenant de peur que le tuteur tranche rapidement et pour n importe où.

À ceci près que le tuteur n’a aucune raison de mal faire son travail, qu’il n’a aucune raison de ne pas agir en concertation avec les proches, et qu’il n’a aucune raison d’envoyer votre père n’importe où…

Bien à vous,

M.C.

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