Bonjour, Patricia.
Il me semble qu’il y a trois points à envisager.
Le premier, c’est que vous "réitérez votre question". Mais cette question ne me rappelle rien. Pourriez-vous me renvoyer votre premier mail ?
Le second, c’est votre question elle-même : faut il donner des laxatifs 3 fois par jours et en particulier au repas du soir à nos résidents déjà hostiles au change de nuit ?. Telle quelle elle n’a pas de sens : la prescription de laxatifs, comme toute prescription, doit être personnalisée. Tout ce que je peux dire c’est que les laxatifs de type osmotique se donnent souvent selon ce schéma. Mais il ne faut pas. Il ne faut rien. Il faut donner au malade ce dont il a besoin.
Le troisième point est votre commentaire : je ne prendrai pas de laxatifs avant d’aller me coucher !!!! c’est une question de logique !!!. Mais, précisément, il y a là une faute de logique, car votre raisonnement ne tient pas compte du fait que les médicaments ont un délai d’action. Par exemple quand on utilise un laxatif de type anthraquinonique, on s’attend à un effet au bout d’une douzaine d’heures, ce qui fait que la logique commande au contraire de les donner le soir.
Après, il y a toute une démarche à analyser. Car la vieille personne qui est hostile aux changes de nuit peut très bien être quelqu’un qui a gardé une continence suffisante pour, moyennant une aide, aller aux toilettes ou sur le bassin. Il faut donc être sûr que les changes de nuit sont indispensables, ou à défaut que les conditions locales dans l’établissement rendent illusoire une stratégie de maintien de la continence. Ou alors on peut négocier avec la vieille personne un changement de traitement : remplacer les laxatifs osmotiques par des anthraquinoniques (ils ont mauvaise réputation, et à juste titre, mais cette mauvaise réputation concerne bien plus le sujet jeune ; ou alors proposer de petits lavements évacuateurs, par exemple un jour sur deux. Tout s’envisage et tout s’essaie.
Bien à vous,
M.C.