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En réponse à :

La perfusion sous-cutanée

, par Michel

Effectivement cette situation est difficile.

Je passe sur le fait qu’il faudrait savoir comment votre patiente a pu perdre cent kilos. Tant que cette situation de fond n’aura pas été réglée, le danger sera là. Mais je suppose bien que les médecins le savent et prennent les mesures nécessaires.

Il faut cependant nourrir la malade. Et je ne connais que deux moyens :
- Le premier est l’alimentation entérale, que ce soit par sonde gastrique ou par gastrostomie. Je dis cela parce que si la patiente refuse la sonde gastrique, ce que je peux comprendre car ce n’est pas très confortable, elle pourrait accepter la gastrostomie ; encore faudrait-il que son estomac s’y prête.
- Le second est l’alimentation parentérale. Je ne crois absolument pas qu’elle puisse être sous-cutanée ; cela repose sur un malentendu : beaucoup pensent que le glucose peut réalimenter le malade, mais cela supposerait des volumes effarants ; ou alors on fait référence au fait qu’il est possible de perfuser des acides aminés en sous-cutané mais là aussi les apports caloriques seraient insignifiants. La seule solution est donc l’alimentation intraveineuse, ce qui dans la situation que vous décrivez nécessite la pose d’un cathéter central, éventuellement par voie chirurgicale.

La décision se prend en fonction de la gravité de l’état nutritionnel, et si je comprends que cette perte de poids spectaculaire vous inquiète il se peut fort bien que la biologie révèle que l’urgence n’est pas aussi grande que vous le pensez. Ce sont les médecins qui vous éclaireront.

Bien à vous,

M.C.

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