Bonsoir.
En principe les perfusions de glucose ne servent pas à apporter des calories mais de l’eau. Le sérum glucosé contient 50 g de glucose par litre, ce qui fait 200 calories, ce serait très insuffisant.
La question qui se pose est de savoir s’il faut l’alimenter :
A-t-on les moyens de le faire ? Par voie intraveineuse il faut une voie d’abord fiable, et un coeur capable de pomper tous les liquides qu’il va falloir apporter. Par voie digestive il faut envisager une sonde, qui peut être mise dans le nez (mais c’est une source majeure d’inconfort et c’est une solution à court terme), ou directement dans l’estomac à travers la peau (mais c’est un geste un peu plus compliqué).
Veut-on le faire ? Cela dépend du pronostic de l’affection, de la récupération qui a pu se produire, de ce qu’on sait du désir de la malade ou de ce qu’elle disait sur son avenir.
Tout le problème est de prendre une décision raisonnable ; le mieux serait que vous en parliez avec les médecins responsables de votre mère ; mais il se peut que leur abstention soit en effet la seule solution raisonnable. Ajoutons que ces malades n’ont pratiquement jamais faim : le fait de ne pas manger n’est pas pour eux une source d’inconfort.
Maintenant vous dites qu’elle a des oedèmes importants. La meilleure manière de le prouver serait de la peser : l’eau a un poids. Mais il se peut que la situation ne le permette pas. Je suppose donc que les oedèmes se voient suffisamment pour que vous ne puissiez vous y tromper. Il y a deux explications probables :
Les perfusions mettent un peu de temps à se résorber. C’est sans gravité, mais cela incite à dire qu’il ne servira à rien d’augmenter les volumes perfusés.
Le coeur ou les reins sont en difficulté. C’est évidemment un élément pronostique à considérer. En tout cas cela dissuade là aussi d’augmenter les volumes ou de faire de l’alimentation intraveineuse...
Bien à vous,
M.C.