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En réponse à :

Malice, ruse, mensonge

, par Dom

Excusez-moi, Messieurs, mais je me demande si nous ne sommes pas en train de nous éloigner très fort du questionnement de Stéphanie. 

Son souci est d’abord et avant tout d’être "une bonne infirmière", et elle pose la question en termes d’ "éthique". 

Peut-être qu’un début de réponse à ce questionnement pourrait être de rappeler que pour être un "bon professionnel" (dans n’importe quel domaine), il faut réunir quatre conditions (dont l’éthique n’est que l’une d’entre elles) :

- connaître et maîtriser son domaine de compétence technique ; concernant ce premier point, nous pouvons admettre que les études et l’ "apprentissage" de Stéphanie l’ont normalement armée pour "savoir ce qu’elle doit faire quand, où et comment. (Mais nous ne devons pas oublier que sa "maîtrise technique" ne repose "que" sur les connaissances scientifiques officielles communément dispensées dans les écoles d’infirmières, à l’exclusion de toute contestation de la vérité académique.)

- respecter la loi ; les choses se compliquent, indiscutablement, quand la loi est absurde ou inapplicable (votre débat sur "le droit pour les personnes sont tutelle de choisir leur lieu de résidence". J’y ajouterais toute la législation sur "les directives anticipées"). Toutefois, dans la plupart des cas, la loi pose des interdits et des limites.

- se conformer aux normes "éthiques" (et non forcément "inscrites dans la loi") admises et/ou recommandées par la profession ; ici, c’est plus ambigu. Une norme "éthique" qui s’applique à telle profession ne s’applique pas à telle autre. Un "trader" ne pense pas comme un membre de L214 (pour forcer le trait), leur vision de l’éthique est forcément divergente, voire opposée, puisqu’elle se fonde sur "le plus grand bien possible pour le plus grand nombre". Chacun, bien sûr, peut être convaincu, in fine, d’œuvrer pour un optimum, qu’il soit économique ou sociétal. 

- être capable de bon sens ordinaire, de bonne volonté, d’improvisation et d’absence de dogmatisme dans tous les cas non couverts par les trois points précédents. Je redonne ici cette citation de la règle de Saint Benoît que j’aime beaucoup (quoique je ne l’ai pas retrouvée telle quelle dans ladite Règle)  : "En cas de difficulté, les moines feront ce qu’ils peuvent". Ma compréhension de cette règle apocryphe est que si les moines bénédictins ont suffisemment "intériorisé", pendant des années, tous les impératifs de comportement posés par LA Règle, ils ne seront pas pris au dépourvu dans une circonstance imprévue et sauront, quasi-instinctivement, ce qu’ils DOIVENT faire pour faire bien. Évidemment, ce n’est pas une approche très satisfaisante dans une époque qui prône à la fois "le libre-arbitre" et, à l’opposé, une "judiciarisation" systématique (y compris dans des cas manifestement outranciers). 

Mais j’aime à penser qu’elle doit pouvoir guider une jeune femme qui a envie d’être "une bonne infirmière". 

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