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En réponse à :

La tutelle des personnes âgées

, par Sophie Caltaux

Bonjour Docteur,

Merci de votre réponse détaillée, et plus généralement pour l"ensemble de votre travail sur ce site.
Il est très réconfortant de trouver enfin facilement des informations complètes et pratiques sur les subtilités administratives et le ressenti des malades et des proches.

Effectivement, l’EHPAD m’a recommandé l’habilitation familiale de préférence à la tutelle, en justifiant cette nécessité par le fait "qu’elle ne disposait plus de son consentement éclairé et qu’il faudra mettre en place une mesure de protection juridique, car sans la tutelle ou habilitation familiale cela posera des problèmes", ce que je ne conteste nullement d’ailleurs ; si elle était totalement lucide, elle ne serait évidemment ni placée en UPAD, ni atteinte d’Alzheimer !

J’ajouterai que tel était déjà le cas lors de son entrée en établissement, ce qui n’a visiblement causé à l’époque aucun scrupule à l’EHPAD pour lui faire signer un document destiné à remplacer son médecin traitant par un des médecins habituellement dévolus au suivi des patients.

Sur le fond, je comprends tout à fait les raisons pratiques de ce changement pour faciliter les transmissions et le suivi, mais y procéder sans en avertir la famille ou a minima la personne de référence m’a semblé un tantinet cavalier. Les rapports familiaux étant désormais inexistants avec son fils, j’ignore à ce jour quelle sera sa position au sujet de mon éventuelle désignation.

Je suis bien consciente que la reprendre complètement à mon domicile serait une mauvaise solution, mais mon employeur basé en Belgique, semble désormais "tordre le nez", et je crains donc des complications pour ma situation professionnelle dans un futur relativement proche, sans parler des difficultés financières dans lesquelles je me trouve suite aux savants calculs du reste à charge lors des mises en place d’APA à domicile, puis APA en établissement et finalement obligation alimentaire...

Je suis bien consciente que nous avons la chance d’avoir un système de santé remarquable, (surtout dans les conditions actuelles imposées aux médecins, infirmières et aide-soignants ) et je ne conteste pas les efforts apportés dans la mise en place des aides, malheureusement, dans la pratique, ce parcours s’apparente encore trop à un voyage désorganisé au royaume d’Ubu, où chaque intervenant (assistante sociale, conseil départemental, impôts) délivre des informations différentes et parcellaires, des comptes approximatifs, et c’est souvent une fois placé devant le fait accompli que l’aidant se retrouve un peu plus démuni, dans tous les sens du terme...

Je vous remercie encore de votre écoute bienveillante et de vos réponses,

Bien à vous,

Sophie

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