Bonsoir, Corinne, et merci de ce message.
Je ne vois pas de solution facile. Car le problème dont vous parlez, c’est celui d’un EHPAD qui ne correspond pas à ce que vous en attendez. Je le comprends, mais que faire ? D’un côté il faut militer pour que les EHPAD disposent des moyens nécessaires, et ne pas méconnaître qu’il y a de bons et de mauvais établissements, de l’autre la plupart d’entre eux font ce qu’ils peuvent, et on ne peut guère leur faire de reproches. Et il est toujours risqué d’envisager un changement d’EHPAD, car on a toujours beaucoup de mal à aller au-delà des apparences.
Une autre solution serait de l’adresser dans un établissement disposant d’une unité spécialisée pour les malades déments ; mais outre qu’il est difficile d’y trouver de la place, ce n’est pas forcément pertinent : ces unités ont un intérêt pour les malades qui ne sont pas trop dégradés. Le problème de votre mère n’est pas qu’elle est démente mais qu’elle est totalement grabataire et dépendante.
S’agissant d’une hospitalisation, je n’y crois pas davantage, car les hospitalisations sont faites pour des malades présentant une pathologie qu’il faut soigner. Ce n’est pas le cas ici. Même en Unité de soins palliatifs : leur rôle est de rendre en charge les symptômes difficiles, et non de prendre en charge sur le long terme un malade qui ne requiert pas de soins médicaux complexes.
Ce que vous vivez, c’est l’absence de structure adéquate pour ce type de personnes. Et je doute qu’il y en ait un jour, du moins en nombre significatif.
Vous n’avez donc pas d’autre ressource que la débrouille. On peut envisager de trouver un autre établissement, on peut aussi, localement, s’entendre avec un service hospitalier qui l’accepte bien qu’elle ne le nécessite pas. Rien de tout cela n’est réellement satisfaisant, hélas.
Bien à vous,
M.C.
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