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En réponse à :

La tutelle des personnes âgées

, par Michel

Bonsoir, et merci de ce message.
La première chose que je dois faire, c’est me demander de quelles certitudes vous disposez. Pardonnez-moi, c’est le métier qui veut ça.
- Sa mère est en état de démence diagnostiquée depuis 2 ans. Qui a fait le diagnostic ? Sur quels éléments ? Comment avez-vous cette information ?
- Cette personne vit avec un pervers narcissique. Qui a fait le diagnostic ? Sur quels éléments ? Comment avez-vous cette information ?
- Mon amie et ses frère et sœurs ne peuvent plus communiquer avec leur mère (sonnette supprimée, portail fermé, téléphone fixe coupé, téléphone portable fermé). Son compagnon refuse que ses enfants la voient. Cette personne vit dans une maison aux volets constamment fermés, ses voisins ne la voient jamais, pas même dans le jardin. Ici encore, de quelles preuves disposez-vous ?

Je vous dis cela parce que vous êtes un élément extérieur à cette histoire. Vous êtes donc en danger, non seulement d’être influencée, mais en danger tout court si vous essayiez si peu que ce soit d’intervenir. Il ne faudra surtout pas perdre cela de vue. Et j’y tiens d’autant plus que vous me parlez d’un « pervers narcissique ». Je ne sais pas si vous avez raison, mais si c’est le cas vous devez tenir compte du fait que les réactions de ces personnages sont volontiers imprévisibles, et éventuellement incontrôlables.

Bon. Supposons que votre description soit parfaite.

Il y a un diagnostic de démence ; les traces de ce diagnostic existent. Il y a d’autre part un trouble manifeste de la relation intrafamiliale, et il y a des raisons de supposer que ce trouble est induit par le compagnon de cette dame. Quelles que soient les circonstances et le poids du passé, il est difficile de justifier que les enfants ne soient plus admis à voir leur mère. D’ailleurs si le compagnon a des raisons impérieuses pour agir ainsi, alors il a les moyens de demander que cette dame soit protégée de ses enfants ; tant qu’il ne l’a pas fait, il ne peut justifier son refus des visites.

Il faut donc s’orienter vers une demande de protection judiciaire, avec éventuellement une suspicion de maltraitance.

Il est habituel que la gendarmerie refuse d’intervenir. Mais il existe deux moyens de faire bouger les choses.
- Le premier est de demander une mise sous tutelle, voyez par exemple http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/tutelle-curatelle-et-sauvegarde-11960/tutelle-des-majeurs-20745.html
- Le second est de signaler la suspicion de maltraitance, non à la gendarmerie mais directement au Procureur de la République.

Mais cela suppose qu’ait été évaluée la dangerosité du compagnon.

Bien à vous,

M.C.

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