Bonjour, Audrey.
Je souhaite de tout cœur que votre pronostic soit le bon. Et vous parlez de choses qui en effet se produisent.
Il me faut, et croyez bien que j’y répugne, noter cependant que si on n’a proposé ni chimiothérapie ni radiothérapie, ce n’est pas parce qu’on ne les a pas jugées nécessaires mais parce qu’on les a jugées trop peu efficaces compte tenu du risque pris eu égard à l’état de votre père. Je crois que j’aurais pu décider la même chose.
Par ailleurs, si j’ai raison de penser que l’état de votre père s’explique au moins en partie par le sentiment qu’il est menacé dans sa vie, alors cela vous contraint, si vous voulez (et vous le voulez) avoir avec lui une relation totalement authentique, à ne pas méconnaître que cette menace n’est pas à écarter. L’important pour l’heure n’est pas ce qui se passe mais ce qu’il croit qu’il se passe.
Mais comme d’autre part il n’y a rien d’autre à faire que croiser les doigts, vous avez totalement raison, en effet, de ne pas vous y attarder outre mesure.
Je reste près de vous.
M.C.