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En réponse à :

Préalables à une psycholologie du sujet âgé

, par Michel

Bonjour, Armelle.

Je crains d’être bien démuni pour vous aider : la situation que vous décrivez est très difficile, et je ne vois pas ce que je pourrais en dire alors que je n’ai absolument pas vu la malade.

Il y a deux choses cependant qui me semblent évidentes.

La première est que votre mère jouissait jusqu’ici d’une santé remarquable : tout le monde ne va pas faire du ski à 80 ans. La chute brutale qui a été la sienne, et je ne parle pas de la chute physique, est sans doute un événement très difficile à accepter et à surmonter. Et il arrive qu’on en meure.

La seconde est que vos relations étaient très distendues. Je ne sais pas que a été le passé, mais il est probable que votre mère ne voulait pour rien au monde vous devoir quelque chose. Je l’imagine assez bien avec un caractère un peu difficile (pourquoi pas une personnalité paranoïaque qui n’aurait jusqu’ici jamais fait parler d’elle ? C’est très fréquent ; la personnalité paranoïaque évolue somme toute rarement vers une pathologie constituée, et reste le plus souvent à l’état de trait de caractère ; ce sont des gens impossibles, et c’est tout).

Mais si c’est le cas, alors il est douteux que vous puissiez faire grand-chose. Et probablement pas espérer que vos relations se normalisent. A vrai dire, la meilleure solution serait que vous n’interveniez pas ; mais comme c’est sans doute impossible, alors il vous rsste à limiter votre rôle, et veiller simplement à ce que des soins adéquats lui soient prodigués.

Cela dit, il est aussi très possible que le rôle de repoussoir qu’elle vous assigne soit important pour elle, et soit ce qui lui permet de supporter la situation. Rôle ingrat, rôle douloureux, mais peut-être irremplaçable.

Je me rends compte de ce que cela implique en termes de deuil : il est peu probable que vous arriviez à ce que vous souhaitez : une relation apaisée ; et il faudra sans doute vous contenter de l’âpre sentiment du devoir accompli.

Ce sera un deuil. J’espère que ne s’y ajoutera pas un autre deuil si elle décide de fuir la situation d’une manière plus radicale.

Permettez-moi de penser à vous.

M.C.

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