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Préalables à une psycholologie du sujet âgé

, par lema

Dimanche 12 octobre, j’avais posté un message témoignant de la conversation que j’avais eu ce jour là avec ma maman de 90 ans sur sa mort prochaine et de mon trouble après cette visite.
Je relis cette phrase : "Ne me laisse pas seule, je vais mourir ce soir". Je me rappelle que juste après envoyé le message, je m’étais rappelé ces mots de maman "Il faudra que tu sois fort et courageux"

Une semaine plus tard, dimanche 19 octobre, je vais rendre visite à Maman, à la maison de retraite. Elle est allongée dans son lit, dort profondément. Le médecin vient de passer. Le matin, elle a eu une forte diarrhée. Bientôt les infirmiers arrivent et la mette sous perfusion antibiotique à spectre large, hydratation et prise de sang.

Lundi : des analyses complémentaires dont une hémoculture sont lancées.

Mardi : arrêt des traitements par voie buccale ; antibiothérapie et hydratation par perfusion sous cutanée, morphine et trinitrine en patches. anticoagulant par injection. Le pronostic vital est réservé. Le transfert à l’hopital n’est pas jugé utile ; la maison de retraite est à l’intérieur d’un centre hospitalier, une permanence médicale est assurée en permanence.

Mercredi matin : maman semble un peu plus éveillée. Elle prononce mon nom, et un peu plus tard ces mots "j’ai mal". Mercredi après midi, maman est mise sous morphine par injection. Elle dort paisiblement.

Jeudi matin : Maman dort. Après avoir examiné maman, le médecin m’informe que la fin est vraisemblablement proche, mais refuse de s’avancer sur une date ; on serait sur de se tromper. Maman développe des ulcères veineux, les reins commencent à s’arrêter. On va continuer à la soigner dans sa chambre. Je relate à l’infirmière les propos de maman sur sa fin proche, il y a une dizaine de jours. Elle me confie que l’équipe soignante avait l’impression que maman avait renoncé à se battre et se laissait mourir.

Vendredi 17.00 : avec quelques amis, nous nous retrouvons dans la chambre de maman, à la maison de retraite, pour lui dire au revoir et pour une prière avec l’aumonière de la maison de retraite.Maman dort, paisiblement, elle a des couleurs, les traits sont reposés. J’ai l’impression, que par moments, les yeux sont très légèrement ouverts. Nous avons peine à croire que la fin est proche.

Samedi 25 octobre à 02.15 du matin : le décès est prononcé.

Dimanche, sur son lit de mort, maman esquisse un léger sourire. Elle semble heureuse. L’un des amis qui l’ont vu vendredi me confie : Mourir c’est toujours triste, mais mourir dans ces conditions, c’est beau quand même.

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