Bonsoir, Marie.
Il es très possible que vous ayez raison quant à la démence de votre mère : on méconnaît très souvent l’influence des facteurs psychologiques dans la survenue des démences, qui arrivent souvent à point nommé pour éviter au malade de regarder en face des réalités trop terribles. Il faut bien reconnaître cependant que cela ne nous aide pas beaucoup à améliorer l’état des malades, hélas.
Sur votre père, c’est une difficile question d’équilibre : il est libre de s’épuiser à la tâche, et vous n’y pourrez rien ; tout au plus aurez-vous peut-être la chance de lui faire percevoir qu’il a à sa disposition d’autres manières, et peut-être plus efficaces, d’aimer sa femme. Il y a dans cette attitude sacrificielle une dimension suicidaire à laquelle on ne peut pas nécessairement grand-chose.
C’est donc bien le pilotage à vue qui est votre seule carte. Peut-être ne pourrez-vous rien. Mais souvent des portes imprévues s’ouvrent. Faites-vous confiance et ne culpabilisez pas.
Bien à vous,
M.C.