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En réponse à :

La personne âgée opposante

, par Michel

Certainement. Mais il ne faut pas oublier qu’une telle prise en charge serait, dans la pratique, très difficile.

Par contre il est grand temps de réfléchir sur le fait que... nous n’y avons pas réfléchi. N’oublions pas que nous partons d’une vision catastrophique (ou catastrophiste) des maisons de retraite considérées comme des asiles de vieillards, nécessiteux de préférence ; peut-être faudrait-il y voir de plus près : j’aurais aimé visiter l’établissement qui en son temps a accueilli Beckett... Alors nous avons réagi, et comme d’habitude nous l’avons fait en privilégiant le quantitatif ; il le fallait largement, il fallait augmenter les effectifs. Mais notre réflexion sur le qualitatif (combien de "projets de soins" qui ne sont que des exercices de pure forme...), et nous avons accumulé les professionnels ; le grand Lucien Mias, qui m’honore de son amitié et qui, non content d’avoir été un des plus grands noms du rugby français, a poursuivi en devenant l’un des pères de la gériatrie de terrain, peste régulièrement contre ce qu’il appelle "l’invasion des peutes et des logues". Et il fait remarquer que nous avons créé des très belles maisons de retraite que personne ne peut se payer. J’ajoute pour ma part qu’on a procédé à (et qu’on continue de revendiquer) l’augmentation des effectifs en prétextant que ça crée de l’emploi, en oubliant qu’on ne sait le financer que par le déficit public.

En fait il n’y a pas de réflexion réelle sur le véritable projet des maisons de retraite. Je ne suis pas si sûr que je saurais en écrire un. Je sais par contre que nous avons tout à faire pour nous débarrasser de nos archétypes. Ceux que vous pointez sont caractéristiques.

Bien à vous,

M.C.

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