Bonjour, Sophie.
Vous avez raison de noter cela. Le tout est de garder en vue deux points.
Le premier est que ces rituels sont toujours, à mon sens, respectables. Ils ont certainement quelque chose de défensif, mais ils pointent aussi la conscience plus ou moins confuse d’avoir, dans ces matières, affaire à quelque chose qui a à voir avec le sacré (le sacré se définissant non comme le religieux mais comme ce-dont-on-n’est-pas-libre-de-faire-ce-qu’-on veut). Tout n’est donc pas perdu.
Le second est qu’il s’agit moins de crimes de lèse-majesté que de sacrilèges (et on sait que le crime de lèse-majesté en était un) : toucher à l’eau gélifiée c’est toucher à l’indicible. D’ailleurs je suis persuadé que les lecteurs de mes remarques sur l’eau gélifiée auront tous la même réaction : ils commenceront par se demander pourquoi ils n’y ont pas pensé plus tôt, puis ils retourneront à leur distribution d’eau gélifiée. C’est d’ailleurs sans grande importance.
Bien à vous,
M.C.