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En réponse à :

Vincent Lambert : Enfin

, par Dom

... d’où ce qui s’en est ensuivi. Pas tout à fait. Lorsque le Coma Center est parvenu à son ultime conclusion, on a proposé à Rache Lambert une euthanasie par injection létale, car le cas de Vincent Lambert entrait exactement dans le cadre de la législation belge. Rachel Lambert l’a refusée, et fait transférer son époux dans un service de soins palliatifs en France. Pour dire les choses en termes simples, elle a préféré le laisser mourir « tranquillement » que de le faire supprimer sitôt le diagnostic posé.

Avec le recul, on ne peut s’empêcher de penser que si sa décision avait été différente, les parents auraient pu s’égosiller tant qu’ils voulaient, mais leur fils aurait été mort - dès 2013 - et on voit mal quelles batailles juridiques ils auraient pu mener.

Il me semble que c’est un point important à souligner en réponse à la « croyance » qu’une loi autorisant l’euthanasie (souhaitée, paraît-il, par 95% des Français) réglerait tous les problèmes, et en particulier le cas de Vincent Lambert : on est ici devant l’évidence que le « choix » n’est pas entre euthanasistes et pro-vie, mais entre « mort naturelle » et « survie coûte que coûte ». Toute la difficulté (et les faiblesses) de la loi Claeys-Leonetti, c’est qu’elle essaie de gérer un entre-deux ingérable, à la fois parce que les avancées technologiques ne permettent plus de tirer une ligne incontestable entre ces deux termes, et parce qu’une loi ne peut tout simplement pas régir la multitude des nuances idéologiques et comportementales sur un sujet pareil - c’est forcément, arbitrairement, blanc ou noir.

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