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En réponse à :

Vincent Lambert : La honte

, par Dom

Et tout à coup, l’on découvre l’existence des directives anticipées, et on explique urbi et orbi que grâce à elles, toute cette affaire aurait pu être évitée...

Franchement, on est à la limite de l’escroquerie intellectuelle (et même plutôt du mauvais côté de la limite).

Quand on va voir les « modèles » proposés, on vous assure, tout d’abord, qu’en vertu de la loi, elles seront toujours respectées, sauf quand elles ne le seront pas : pour moi, ça veut dire qu’elles n’ont qu’une valeur indicative. Il suffit de lire la lettre de votre bien peu honorable consoeur pour comprendre aussitôt que n’importe quel médecin peut estimer que vos directives « ne sont pas appropriées compte tenu de votre situation médicale », voire que vous n’aviez peut-être pas assez réfléchi en les rédigeant...

Plus gravement, le « modèle B » qui aurait pu être rempli par Vincent Lambert (personne en bonne santé, pas atteinte d’une maladie grave - au passage, n’est-ce pas redondant ?) s’applique au cas où, je cite, « je ne serais plus en mesure de m’exprimer au moment de la fin de ma vie ».

Mais c’est tout le problème de cette affaire ! Toute l’argumentation en faveur de la continuation des soins repose sur l’idée que Vincent Lambert n’est pas en fin de vie, donc ses directives anticipées, même formulées selon le « modèle B », auraient parfaitement pu être ignorées au motif qu’elles étaient non-conformes à sa situation médicale ! Elles n’auraient rien réglé du tout !

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