Oui, sauf qu’au début, on n’était pas sûr que ces modèles étaient valables ici.
Cela reviendrait à disqualifier par avance toute prévision et toute gouvernance ; ce serait d’autant plus dommage que le modèle en question, qui est celui que je crois pertinent, semble faire la preuve de sa robustesse.
Il y a deux façons de voir les choses : 95% de guérisons. Ou 1 milliard de malades et 5% de morts et une situation de crise insupportable.
Ce n’était pour moi qu’une incise, sur laquelle je ne veux pas m’attarder. Il ne s’agit pas pur moi de savoir si le verre était à moitié plein, mais de noter seulement que dans l’imaginaire contemporain la grippe espagnole n’est pas ressentie comme une maladie qui était bénigne pour 95% des malades.
(…)
Soit nous en revenons à l’époque où le risque de mourir était présent et accepté, soit nous maintenons les précautions actuelles, et apprenons à vivre avec virus et protections.
Ce n’est probablement pas binaire. Laissons de côté le fait que nous ferions bien de nous souvenir que le risque de mourir doit de toute manière nous rester présent. Il y a d’autres issues : s’agissant de maladies virales, il est licite de prévoir par exemple, qu’on saura, comme on le fait pour la grippe, créer des vaccins pour des virus qui n’existent pas encore. Je ne crois pas qu’on puisse durablement maintenir des protections. Sauf peut-être les masques (ce qui reviendrait à généraliser le port du voile…) ; et encore : c’est en Asie qu’on se masque le plus et je ne crois pas qu’on puisse dire que cela les a protégés. Mais mon propos est excessif.
(…)
« Ces virus sont des maladies liées à notre accélération. C’est en levant le pied que nous en viendrons à bout. »
Ça, je ne crois pas. Ce virus est un virus comme il y en a déjà eu. Et relativement gentil par rapport aux désastres potentiels liés à notre accélération : pollution incontrôlable, accidents nucléaires, etc.
C’est exactement ce que je dis : la vraie lutte passera par une modification radicale de notre système économique.
Bien à vous,
M.C.
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