Poster un message

En réponse à :

dignité, suicide, euthanasie : un débat prometteur

, par salenson

oui, j’ai déjà lu le "ridicule" de l’admd... c’est ancien... celui qui écrit cela se rend lui-même "ridicule"...en tout cas fait preuve d’une méchanceté et d’une intolérance grande
oui je persiste à dire que l’essentiel est que la loi admette :
QUE CERTAINS PRÉFÈRENT LA MORT À UNE LONGUE AGONIE, l’agonie ne se réduisant pas aux quelques heures avant la mort, mais malheureusement pouvant durer des mois (5 mois pour ma grand mère, qui réclamait chauqe jour la piqure qu’elle avait toujours fait faire à ses chats et à ses chiens, par compassion)
QUE CERTAINS MÉDECINS PRATIQUENT DEPUIS LONGTEMPS L’EUTHANASIE, DE MANIÈRE CLANDESTINE, DONC NON CONTRÔLÉE, AVEC DES EXCÈS qui amènent d’ailleurs des adhérents admd lorsqu’on a euthanaisé un parent sans que nul ne soit au courant, ni de la mort très proche, ni d’une volonté exprimée par la personne : euthanasies pratiquées le vendredi soir pour faire la place pour les accidentés du WE (subis par de nombreuses infirmières, obligées d’obéir au patron), euthanasies pratiquées pour des motifs économiques plus ou moins avouables, sous la pression de l’un ou de l’autre...
alors oui, IL FAUT QUE LA LOI RECONNAISSE QUE L’EUTHANASIE EXISTE ET QUE LA LOI L’ENCADRE, SEUL MOYEN DE SE PROTÉGER CONTRE DES EUTHANASIES ÉCONOMIQUES INHUMAINES, SEUL MOYEN D’EMPÊCHER LES DÉRIVES ACTUELLES !
on y vient doucement, RESPECTER L’AUTRE D’ABORD, pas très à la mode certes malheureusement, mais...
COMBIEN AVEZ-VOUS LU DE DIRECTIVES ANTICIPÉES ?
TRÈS PEU, JE PENSE, CAR LA PLUPART DES GENS IGNORENT CETTE POSSIBILITÉ : DONNER SON AVIS SUR SA VIE, JUSQU’AU BOUT :
préférence pour la prolongation même désespérée,
préférence pour la souffrance, ou au contraire,
préférence pour une mort plus rapide, lorsque la nature fait traîner les choses,
préférence pour une souffrance minimale,
préférence pour la sédation terminale, euthanasie lente, que préfère la loi Leonetti, lorsqu’on est au bout de la vie, ou
préférence pour une euthanasie rapide, ou auto-délivrance si c’est encore possible
lorsque vous dites qu’ON PEUT SOULAGER TOUTES LES SOUFFRANCES, VOUS SAVEZ BIEN QUE C’EST FAUX :
tous les jours, je reçois des appels désespérés de gens qui souffrent physiquement, malgré les centres anti-douleurs qu’ils fréquentent... et je ne parle pas des souffrances morales...
que vous ayez peu lu de directives anticipées demandant l’euthanasie ne m’étonne pas :
d’abord, CES DIRECTIVES FONT PARTIE DU DOSSIER MÉDICAL et en tant que kiné, vous ne devriez pas y avoir accès ?,
ensuite, TRÈS PEU DE GENS LES ONT ÉCRITES :
RÉFLÉCHIR À SA MORT, AU FAIT QUE NOUS SOMMES TOUS MORTELS, À TOUT ÂGE, QUE LA MORT PEUT NOUS MENER À DE LONGUES AGONIES, N’EST PAS ENCORE ENTRÉ DANS LES MOEURS,
on prévoit plus facilement son héritage que la fin de sa vie...
tous ne veulent évidemment pas d’une euthanasie (2% des mourants environ dans les pays qui l’autorisent), c’est normal : le poids des religions est encore important, même pour ceux qui s’en sont éloignés, et le christianisme prône la souffrance dans la naissance comme dans la mort
on a accepté d’aider les femmes à accoucher sans souffrir
on n’est pas encore prêt à accepter la mort sans souffrances, mais la société y viendra, forcément
à moins que des guerres mondiales ne noient le problème avec des morts de la guerre... il est vrai que nous sommes la première génération en Europe à avoir peu souffert de la guerre, puisque les guerres se font ailleurs que chez nous
certes, quelques militaires français sont morts là ou ailleurs, mais ce sont des professionnels de la guerre, les risques du métier...
la population civile n’est pas touchée, comme dans d’autres pays, où le souci principal des gens est de ne pas mourir ni de faim, ni de froid, ni sous les bombes ou les fusils...
nous sommes certes des privilégiés, en Europe... loin des guerres, et le problème des prolongations de vie inutiles (sauf pour la recherche scientifique : les vieux ou les incurables servent de cobayes, bien souvent sans le savoir... , cela sert l’industrie pharmaceutique...) et remplies de souffrances (parfois plus morales que physiques) est le problème des pays riches...
est-ce une raison pour préférer l’acharnement thérapeutique, encore pratiqué couramment, et la souffrance ?
POURQUOI LA LOI PERMET-ELLE LA PRATIQUE DE L’ACHARNEMENT THÉRAPEUTIQUE ?
parce seul le médecin qui la pratique en est juge !juge et partie ! çà ne va pas !
un léger progrès, puisque depuis fin 2009, un autre (personne de confiance, à défaut, membre de la famille)que le médecin peut demander la réunion de l’équipe pour dire s’il y a ou non "obstination déraisonnable"...
mais quels soignants accepteront de contredire ouvertement le grand patron, à l’hôpital ?
peu sans doute... au risque de perdre leur travail...
alors POUR PROUVER CET ACHARNEMENT, SEUL LE PROCÈS EST POSSIBLE... (déjà gagné !)
dur pour les proches de faire un procès pour demander au médecin l’arrêt des soins inutiles...

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
  • Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.