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En réponse à :

La souffrance en fin de vie

, par anne

Chère Catherine,
Je ne me permettrai certes pas de comparer nos deux souffrances car perdre un enfant (j’en ai 4 dont un a guéri d’une leucémie) est mille fois pire que perdre sa maman.
Je viens simplement vers vous par rapport à ce râle agonique que vous ne pouvez et que je ne peux associer à un coma profond.
Ma maman a râler deux ou trois heures avant de s’éteindre. Je suis absolument certaine puisque j’étais près d’elle, qu’elle ne souffrait pas. Ses traits étaient parfaitement détendus et ce râle que nous entendions, sa respiration de plus en plus laborieuse ne l’inquiétaient ni ne la faisaient souffrir en aucune façon.
En revanche, elle qui a toujours tout voulu contrôler et maitriser, ne voulait pas de nous dans ces moments et elle nous a quitté pendant un moment où nous avions tous quitté sa chambre.
En ce qui me concerne, cela n’est pas innocent et elle a fait exactement ce qu’elle a voulu en ce moment ultime.
La science a ses limites, tout comme la foi ! Finalement, comme le dit Michel, nous qui sommes vivants ne pouvons qu’extrapoler sur cet instant ultime où, même gavés de morphine et autres, ceux près de qui nous sommes, font exactement ce qu’ils veulent. Je suis convaincue que ma maman a choisi son instant, tout comme votre fille a choisi le sien. Vous lui aviez donné tout ce qu’elle pouvait souhaiter ou attendre de vous et elle pouvait alors vous quitter en paix, avec vous et avec elle-même.
Je crois que nul n’a raison sinon nos coeurs.

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