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En réponse à :

La démence : généralités

, par Michel

Bonjour, Annick.

La question que vous vous posez ne mène malheureusement pas très loin.

Il est évident qu’il existe des liens entre démence et dépression. On a évoqué effectivement la possibilité de voir des dépressions évoluer vers la démence. Cela se peut, mais il est beaucoup plus simple de constater que le dément, qui est tout sauf idiot, déprime de voir ses fonctions intellectuelles s’en aller. Et je défie quiconque de dire, quand un dément déprime, ce qui est premier et ce qui est second. Tout au plus pourra-t-on se demander si, dans une population de déprimés chroniques, il y a plus de déments que dans la population générale.

D’ailleurs cela ne change rien à ce qu’il convient de faire : la dépression est source de souffrance, et c’est cela qu’il faut considérer. La seule chose intéressante, mais c’est ce que je vous dis depuis le début, est donc l’observation du malade.

Il en va de même pour le traitement : on sait que tous les psychotropes ont des effets plus ou moins délétères chez le dément. La question est donc de savoir si, quand on les prescrit, on est plus efficace que dangereux. Le moins mauvais des antidépresseurs est celui qui, dans le cas précis de cette personne précise, apporte un résultat. Quant aux tranquillisants ils ont certainement un effet négatif sur la mémoire ; le problème est que l’anxiété est bien plus toxique sur cette même mémoire…

Bien à vous,

M.C.

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