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En réponse à :

> Les troubles psychiatriques du sujet âgé

, par jane

c’est l’histoire d’une fratrie de 3 (2dames de 75 et 90 et 1monsieur de 80 ans) qui ont sombré dans la démence à la même période
ils habitaient très loin les uns des autres et leur prise en charge a été bien différente
leurs fins de vie ont été bien différentes :

la plus jeune vivait avec son mari du même âge, qui lui faisait sans cesse des reproches sur sa façon de manger salement, sur son incontinence et l’odeur qui en découlait, sur sa façon de s’exprimer qu’il ne comprenait pas
il était exédé mais acceptait peu d’aide, elle pleurait sans cesse et tombait presque tous les jours
jusqu’au jour où l’époux a décidé qu’il n’avait plus la force de la relever lorsqu’elle tombait et l’a placé dans une maison de retraite
il a choisi la plus cher pour moins culpabiliser...
elle se rebellait contre le personnel, griffait ou frappait et continuait à pleurer
elle est morte de complication pulmonaire suite à des fausses routes dans un service de réanimation

la deuxieme a vécu 7 ans chez sa fille
elle participait à la vie de la maison : on lui donnait des legumes ou des fruits à peler pour la cuisine, du linge à plier
elle bénéficiait de l’aide de gardes malades qu’elle considérait comme des amies et d’infirmières à domicile qui la respectait et l’écoutait
puis elle a présenté des periodes d’hallucinations épuisantes pour sa fille
puis une hémiplégie et pendant les derniers mois la fille se levait toutes les 3h pourchanger sa mère de position et la masser, évitant ainsi les escarres
elle s’est éteinte doucement et sereine entourée des siens

le frère vivait avec sa femme handicapée
il déambulait et se dirigeait toujours vers la porte
il est devenu agressif et maltraitant envers sa femme car il ne comprenait pas que la porte soit fermée à clef
le medecin a prescrit un traitement neuroleptique
il ne pouvait plus tenir debout et a développé des escarres
la prise en charge n’étant plus possible à domicile, il a été hospitalisé jusqu’à son décès

ne cherchez pas de morale à cette histoire
simplement en tant que soignant ou accompagnant, il serait bon de se mettre à la place de la personne démente et se demander si on serait capable de supporter la situation qu’on lui impose

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