Bonsoir, Karin.
J’ai bien peur que votre pronostic ne soit réaliste.
Il est réaliste parce que, dans ces situations, les choses ne stagnent pas, ou pas longtemps : elles s’améliorent ou elles s’aggravent. Et ici elles s’aggravent. Qui plus est nous ne savons pas pourquoi elles s’aggravent. Il y a donc très peu de chances pour que l’évolution s’inverse.
Je comprends que vous vous demandiez comment aborder la question avec votre père ; mais… le devez-vous ? Je ne peux guère vous en parler, il me faudrait le connaître. Mais j’attire votre attention sur un problème : soit il est dans le déni le plus total, et alors vous n’avez rien d’autre à faire que respecter ce déni, car c’est un mécanisme de défense dont il a besoin et qui en toute hypothèse est trop fort pour que vous puissiez sans dommage essayer de l’éroder ; soit, comme c’est le cas le plus fréquent, il n’est absolument pas dupe de ce dont il essaie de se persuader, et là aussi il faut le laisser aller son chemin. Je crois donc que je ne m’en mêlerais pas : il vous suffit de ne pas concourir au renforcement du mécanisme.
Je reste à votre écoute.
Bien à vous,
M.C.