Bonsoir, Anne.
Vous dites tout, et magnifiquement.
Tout ce que je peux apporter, c’est ma conception de la dignité, mais vous la trouverez sur le site.
On ne peut pas se satisfaire de l’idée qu’il y a des visions différentes de la dignité : si on ne peut s’accorder sur le concept, alors on ne va pas pouvoir s’en parler. Et la seule solution me semble de revenir à l’étymologie.
On trouve alors très vite que la dignité est un des fondements de la personne humaine. Rien ne peut vous enlever cette dignité ainsi conçue, tout ce que je peux faire est de vous la dénier, c’est-à-dire de ne pas en tenir compte ; mais ça ne vous l’enlève pas pour autant. Et la seule conséquence de votre dignité, elle se trouve dans mon regard, dans le respect que je vous porte. Tant que je vous respecte, alors votre dignité produit tout ses effets.
Je vous dis ça parce qu’on croit souvent que la déchéance est le contraire de la dignité. Mais ce n’est pas vrai, voyez par exemple A. Jollien : Le métier d’homme, au Seuil ; d’ailleurs vous aimez votre mère en ce moment au moins tout autant qu’avant cette tragédie, et votre respect pour elle est entier.
Mais je m’arrête : est-ce vraiment le moment de vous parler de ça ?
Je crois comprendre que la fin de cette terrible passe est proche. Je suis de tout cœur avec vous.
Bien à vous,
M.C.