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En réponse à :

La souffrance en fin de vie

, par Michel

Bonsoir, Anne.

Je ne peux guère vous répondre, car ce dont vous parlez est tellement manifeste qu’il faudrait être sur place. Mais je crois que vous voyez très bien les choses, et je voudrais vous rassurer.

Mourir n’est jamais une belle histoire. Et il se peut que ce soit même là la marque de l’humain : je dirais que l’humain est celui qui n’accepte pas sa mort. Ce la n’empêche pas qu’on y arrive, comme on peut, souvent dans la paix, toujours dans la dignité.

Comme vous le notez, le trouble cognitif de votre mère n’est pratiquement plus d’actualité : elle est face à la grande question, et face à la grande question elle se comporte comme vous et moi, mieux même peut-être : la pensée est aussi un moyen d’éluder la réalité.

Ce qui fait une partie du spectaculaire de la situation, c’est sans doute aussi qu’elle ne biaise plus. Parce qu’elle ne l’a jamais fait. Parce que ce n’est plus de saison. Parce que la démence lui en ôte les moyens et le désir. Et l’ambivalence que nous aurons : se laisser aller et résister de toutes ses forces, elle vous la donne à voir sans rien en estomper.

Laissez-la vous guider. Avec sa lucidité et vote amour, vous y parviendrez. Et si elle veut choisir les circonstances, avec ou sans vous, elle le fera. Ne craignez donc pas de suivre votre désir.

Je voudrais rester quelque part, à votre écoute.

Bien à vous,

M.C.

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