Poster un message

En réponse à :

La souffrance en fin de vie

, par Michel

Bonjour, Dravovi, et merci de ce message.

Il n’est pas facile vous aider, car il manque des éléments importants. En particulier je ne sais pas répondre à une question pourtant essentielle : êtes-vous face à une situation de fin de vie ?

Pour y répondre il faudrait notamment savoir quel est l’âge de votre épouse, et quelles sont ses pathologies. Je veux dire que le diabète à lui seul ne suffit pas à expliquer que vous en soyez là. Ou alors il faut imaginer un diabète particulièrement grave, et particulièrement difficile à traiter. Est-il responsable de l’insuffisance rénale ? C’est fréquent, mais ce n’est pas la seule hypothèse. Qu’est-ce qui explique l’état grabataire ? Peut-on lui attribuer la responsabilité des escarres ? On sait que les diabétiques présentent souvent des plaies cutanées, mais ce ne sont pas exactement des escarres, et il n’est pas courant de devoir amputer ; cela fait plutôt penser à une maladie artérielle, dont le diabète peut être cause, mais pas seulement. Bref il serait crucial de savoir si nous avons affaire à un diabète multicompliqué ou à une association de maladies ayant chacune son pronostic.

Je sais bien que vous ne pouvez pas répondre. Mais c’est essentiel parce qu’en l’absence de ces données il n’est pas possible de se faire une idée de ce qui va se passer, et encore moins de dire quand cela va se passer. On ne peut pas dire non plus si la situation dans laquelle elle est ces jours-ci, et que vous décrivez comme effectivement très inquiétante, peut être améliorée ou si c’est une lente glissade vers une fin inéluctable, et qui pourrait bien en effet alors être assez proche. De l’idée qu’on se fait de cette situation dépendent aussi les traitements qu’on va mettre en place. Par exemple vous dites qu’elle a mal au dos. Il est très important de comprendre pourquoi (on n’y arrive pas forcément). Et il faut traiter la douleur ; mais on ne s’y prendra pas de la même façon si on estime que la mort est proche ou si on pense qu’il y a encore du temps.

Bref, vous dressez un tableau assez lugubre ; et j’ai tendance à penser que vous ne vous trompez pas. Mais il ne faudrait pas aller trop vite en besogne. Que vous ont dit les médecins ?

Bien à vous,

M.C.

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
  • Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.