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Bonjour, Marie.

Je n’ai pas vu cette situation ; je serais donc bien imprudent d’avoir une opinion.

Si je comprends bien il y a eu deux épisodes.

D’abord une amnésie brutale. On a recherché un accident vasculaire cérébral, et c’est une bonne idée ; l’imagerie aurait pu détecter d’autres anomalies (tumeur, par exemple), et on n’a rien trouvé. Mais que fallait-il chercher d’autre ? J’en vois trois principales :
 Une épilepsie, bien sûr : l’amnésie, le petit épisode de confusion mentale, font partie du tableau, et il est banal de ne rien trouver à l’imagerie.
 Une hypoglycémie matinale (qui peut d’ailleurs engendrer une épilepsie).
 Un ictus amnésique, trouble un peu énigmatique qui donne des amnésies isolées. C’est assez fréquent, très déroutant et… sans conséquence ; il y a toute une série de troubles qui font, en somme, que le cerveau a du mal à se mettre en ordre le matin, mais il finit toujours par y arriver.

Avec le second épisode de morsure de la langue, on est évidemment très orienté vers l’épilepsie. Le problème est que l’épilepsie ne laisse pas de trace. Notamment l’électro-encéphalogramme est le plus souvent normal ; il a de la valeur quand il montre des signes d’épilepsie, il n’en a aucune quand il n’en montre pas.

On se trouve donc dans une situation où on ne comprend pas très bien ce qui s’est passé, où on a un bilan plutôt rassurant et une hypothèse assez solide ; le plus sage est donc de voir venir.

Alors vous vous demandez pourquoi on n’a pas exploré le diabète. Mais… je prends le pari qu’on l’a fait. Ce qui vous trompe c’est qu’il y a fort peu de chose à explorer : une fois qu’on a vérifié (et c’est une banale prise de sang) que l’équilibre global du diabète est correct, on a terminé. Si c’est le diabète qui explique le malaise, c’est par le biais d’une hypoglycémie. Et si l’hypoglycémie est effectivement un criminel dangereux c’est aussi un criminel qui ne laisse pas de trace.

Je ne m’inquiéterais donc pas outre mesure ; ce d’autant plus que cela ne vous donnerait aucun moyen d’agir…

Bien à vous,

M.C.