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En réponse à :

Les troubles psychiatriques du sujet âgé

, par Michel

Bonjour, Aurélie. Je suis heureux d’avoir de vos nouvelles.

La question que vous posez est caractéristique des ces situations où il faut parler en termes de rapport bénéfice/risque. Je n’ai aucun moyen d’y participer, mais je peux vous donner les bases de cette discussion.
1°) : Pour que le psychiatre soit contre, il faut :
- Soit qu’il ait de solides raisons de douter du diagnostic.
- Soit qu’il juge la situation trop dégradée pour qu’il soit réaliste de faire un essai de traitement.
2°) : Pour ma part je dirais que le traitement ne doit être entrepris que chez les malades qui ont encore les moyens d’en comprendre les enjeux. Les autres sont déjà trop dégradés pour qu’on puisse espérer quoi que ce soit.
3°) : Mais je me suis toujours demandé si on rendait vraiment service au malade en lui donnant un traitement qui, quand il fonctionne, lui permet de retrouver les moyens d’assister à sa propre déchéance.
4°) : Depuis qu’on a décidé d’avoir la peau des anticholinestérasiques, on n’arrête pas de nous casser les pieds avec leur toxicité. Cette toxicité est faible. Pour autant elle n’est pas nulle, et chez une malade souffrant de troubles cardiaques et rénaux je comprends les réticences du cardiologue. Rappelons que ces médicaments augmentent de quelques points la performance de quelques malades pendant quelques mois. Du coup le risque, notamment cardiaque, devient important.

Alors on ne peut rien dire, bien sûr, sans avoir vu la malade. Mais je ne serais pas surpris qu’on décide que ça ne vaut pas le coup.

Bien à vous,

M.C.

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