Bonjour, Stéphane.
Vous me sortez trop de mon champ de compétence pour que je puisse vous aider : ce site est consacré à la gériatrie et aux soins palliatifs, pas à la psychiatrie du sujet jeune. Par ailleurs je ne comprends pas tout de votre récit (par exemple le passage : D’autres médisances ou diffamations ou même du délire étaient parvenus à un CHU, ce qui a interpellé le corps de la psychiatrie de Paris.
La personne victime de cela a été interrogée par la psychiatrie à la Réunion et les questions étaient des connaissances intellectuelles (datation des études) et reconnaissance de l’identité du père de famille de la personne interrogée (sa profession, situation sociale).
Vu la tournure, les chances de retrouver sa dignité sont infimes.
Ce qui est certain c’est que les délies à deux sont connus depuis longtemps (Lasègue et Falret, 1877, voyez http://psychanalyse-paris.com/Folie-a-deux.html). Mais… il n’est même pas certain qu’il s’agisse d’un délire ; votre récit laisse la place à d’autres hypothèses, comme par exemple une simple malveillance, mais aussi des problèmes culturels : après tout il est moins facile qu’on ne croit de prouver qu’une conviction religieuse n’est pas un délire, on ne peut le faire qu’en interrogeant la personnalité sous-jacente, ou en repérant des stéréotypies caractéristiques de certains mécanismes délirants ; je me souviens d’avoir été longtemps questionné par le cas d’une jeune femme qui se disait possédée par le diable : le problème était que dans sa culture ce sont des choses qui existent.
Reste ce qui est sans doute essentiel : comment faire pour que la situation soit tolérable par le voisinage ?
Bien à vous,
M.C.
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