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En réponse à :

Les troubles psychiatriques du sujet âgé

, par calmels

Bonjour,
J’ai testé tous vos conseils. Pour les choses qui "manquent" en permanence, votre suggestion de " je te promets que j’en achèterai en temps voulu mais là je vois qu’il y en a encore" a très bien fonctionné. Et nous sommes parties marcher au parc.
Ma mère m’a raconté qu’elle avait renversé du café sur l’une de ses 2 robes de chambre, et qu’elle était fichue et trouée. J’ai dit que l’on regarderait ça et que je la mettrais d’abord au linge sale.
- Non, non il faudra que tu la prennes, tu peux t’en servir le matin dans le jardin.
-  ????!!!!! Non je ne ferai pas ça. Si elle est vraiment fichue, on la jettera.
Arrivées à la chambre, les 2 robes de chambres à plat sur le lit : pas super propres retour lessive, mais ni grosse tache, ni trou. Je mets la plus sale au panier lessive. Panique à bord, déni, il faut retourner chercher celle qui est dans le panier pour re-chercher le trou et la tache. Constat. Panique.
Il faudra demander à Nabila car elle, elle l’a vu le trou.
Je n’ai pas su la consoler de cette immense détresse de prendre le réel en pleine figure.
Autre plainte : il y a des gens/femmes/un groupe qui dit du mal de moi/nous pendant le repas. Ils sont dans mon dos.
Ca ce n’est pas nouveau, ce qui est nouveau c’est que maintenant les voix lui donnent des ordres : il ne faut pas qu’elle se lève la nuit, ni tire la chasse, ni ouvre les volets avant 9h car elle dérange les autres.
J’affirme qu’elle a le droit de faire ce qu’elle veut dans sa chambre car elle est seule et ne dérange personne. "Tu as le droit, tu peux, c’est permis...", et même que je vais demander à la directrice de lui redire le règlement. (C’est fait.)
Même demande que l’autre jour :
- Il faudrait que tu sois là pour constater.
- Et si je viens déjeuner et que je constate que personne n’est méchant avec toi ?
- Bien-sûr, si tu es là ils ne diront rien. Ils n’oseront pas. Il faudrait que je déménage ailleurs plus près de chez toi.
- Pas possible, tu es très bien ici. Et on ne peut pas faire plus près de chez moi comme maison de retraite !
- C’est vrai ici, tous les gens qui travaillent ici sont parfaits mais il y a ce "groupe" dans la salle à manger.
Il n’y a pas de solution. Il vaudrait mieux que je meure.
La demande est assez claire. Que je sois avec elle en permanence pour la protéger... de la mort.
C’est vrai qu’il n’y a pas de solution, avais-je très envie de répondre.
J’ai juste renchéri sur les points positifs.
En revanche l’épisode robe de chambre me laisse perplexe. Il y aurait donc un trou et une tache. Mais je ne vais pas devenir le psychanalyste ma mère, et j’étais totalement désarmée dans cette situation.
Est-ce que c’est l’objet transitionnel à l’envers ? Si je prenais chez moi la robe de chambre abimée, ça réparerait quelque chose, ça fonctionnerait comme un gris-gris protecteur ? Ou c’était juste un ’cadeau’ ! Me refiler son problème en quelque sorte. En tout cas la suggestion de la jeter a provoqué une réaction violente.
Vous m’avais déjà beaucoup aidée à mettre un peu de distance, et je me suis sentie moins violemment atteinte que les autres fois.
Florence

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