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En réponse à :

Les troubles psychiatriques du sujet âgé

, par Michel

Bonsoir, Catherine.

Mon site a un défaut, mais je ne sais pas le corriger : quand on répond à un message de forum la réponse apparaît décalée vers la droite par rapport au message précédent. Au bout de quelques mails, on n’y comprend plus rien. Si donc nous devons continuer à échanger je vous recommande d’ouvrir un nouveau fil de discussion.

Je suis soulagé de voir que les choses s’améliorent du point de vue de la vigilance, si cela rend possible, comme vous le rapportez, une relation plus féconde. Je sais bien que cela ne changera pas le pronostic, mais cela permet de trouver plus facilement du sens à ce qui est en train de se passer.

Ne craignez pas que la morphine accélère l’évolution : si elle est utilisée avec discernement, cela n’a pas lieu de se produire. Et si c’était le cas, il est plus important de soulager ses douleurs que de préserver sa durée de vie. C’est d’ailleurs ce que le médecin a pensé : on n’aime pas utiliser les patchs de morphine chez l’insuffisant rénal parce qu’il y a une accumulation de morphine dans la peau, ce qui fait qu’en cas de surdosage il ne suffit pas de retirer le patch pour faire cesser le surdosage. Il a fait ce choix parce que :
- Le risque n’est pas très important.
- Il n’y a pas d’autre choix.
- En cas de surdosage, on a des antidotes, dont l’emploi chez l’insuffisant rénal n’est pas simple mais reste tout à fait possible.

Soyez prudente sur ce que vous direz à votre mère. Je ne suis pas du tout certain qu’il faille lui expliquer son état, sauf si elle le demande. Je dis cela notamment parce que, tout de même, ses facultés de jugement et de raisonnement doivent être un peu altérées en ce moment. Mais si vous lui mentez elle ne manquera pas de le pressentir, or elle a absolument besoin de pouvoir compter sur vous. Par ailleurs il faut considérer le problème éthique : dissimulant à l’autre ce qui est vraiment en train de se passer, je le prive de la possibilité d’y réagir, et de dire ou faire ce qu’elle peut avoir envie de dire ou de faire ; or sa vie lui appartient.

Le plus souvent les choses se passent dans un compromis dont on aurait grand tort de critiquer l’hypocrisie, personne n’étant dupe et tout le monde faisant semblant de ne pas comprendre que l’autre fait semblant de ne pas comprendre. Et c’est très bien ainsi : le malade qui n’est pas prêt à entendre la vérité ne se hasarde pas à poser la question ; s’il la pose, c’est qu’il peut assumer la réponse (que cette réponse ne lui fasse pas forcément plaisir est une autre question : c’est son chemin). Il faut donc se contenter de ne pas mentir ; ça marche.

Bien à vous,

M.C.

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