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En réponse à :

Qu’est-ce que vieillir ?

, par Michel

Bonsoir, Noémie.

Vous vous étonnez de ce que j’écris sur le caractère somme toute marginal du vieillissement biologique. Pourtant c’est la réalité. A condition de bien faire la part des choses.

Le vieillissement existe, bien sûr. Mais il est plus lent qu’on ne pense. On s’accorde à dire que, s’il n’y avait que le processus du vieillissement biologique, alors la longévité humaine serait de l’ordre de 140 ans. Autant dire que ce n’est pas le facteur limitant essentiel. Ce qui diminue l’espérance de vie, ce sont les maladies, mais aussi les "aléas de l’existence", accidents, problèmes économiques, etc.

Alors, bien entendu, l’avance en âge augmente le risque : la fréquence des cancers n’augmente pas avec l’âge, mais la probabilité d’en avoir un augmente évidemment avec la durée de vie. Et le vieillissement biologique diminue la résistance aux agressions, et limite les possibilités de réparation. Il n’en serait pas moins faux de penser que c’est le vieillissement biologique qui explique l’essentiel du vieillissement.

De même je n’écris pas que "le vieillissement est un fait social et culturel" ; je ne dis pas que "le vieillissement, c’est dans la tête" ; mais je dis que c’est un point majeur à considérer. Mais le vieillissement existe bien sûr ; et je ne pensais pas avoir fait une séparation stricte entre le biologique et le social.

Quant au vieillissement métabolique, il s’agit de fonctions essentielles de l’organisme, comme la synthèse de l’insuline, des hormones thyroïdiennes, etc. Ce vieillissement existe, il peut se mesurer, mais dans la pratique on n’en voit que peu de chose.

Vous demandez pourquoi il est si difficile de faire regagner de la masse musculaire à une personne âgée. Mais vous savez bien qu’un gain de masse musculaire demande la conjonction d’une activité physique intense et d’une alimentation hyperprotéinée. Or ni l’un ni l’autre ne sont faciles à mettre en œuvre chez la personne âgée (par contre je me suis toujours demandé pourquoi on n’utilise pas chez le sujet âgé les compléments protéiques dont se gavent les culturistes).

Je partage totalement votre analyse quant au regard social sur le vieillissement : le vieux acceptable est celui qui n’est tout de même pas si vieux que ça, ce qui est effectivement ridicule.

Quant à votre question sur l’augmentation de fréquence des maladies avec l’âge, je crois que je suis également d’accord ; c’est frappant pour la maladie d’Alzheimer, mais aussi pour les cancers : plus longue est la vie, plus grande est la probabilité de contracter une maladie ; et bien sûr le vieillissement, qui existe bel et bien, est source de fragilité.

Bien à vous,

M.C.

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