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En réponse à :

Le grabataire en fin de vie

, par Elise

Bonjour,
Merci pour votre réponse.
Mon grand-père est toujours à l’hôpital. Son état s’est dégradé, cela fait maintenant 15 jours qu’il se ne nourrit plus, il n’a plus connaissance (vague grognements perpétuels) et est couvert d’escarres. Il est maintenu en « vie » par perfusion glucosée (quelques heures par jour, pas en continu) et assistance respiratoire. Il donne l’impression de se ratatiner, de se momifier presque, puisqu’après tout il utilise ses réserves petit à petit.
La médecin en charge de son dossier a bien confirmé qu’aucune amélioration n’était plus possible et que l’on attendait la fin. Par contre, impossible de prévoir quand, j’espère sincèrement que cela ne va pas durer des mois, ni même des semaines, ce spectacle est odieux, dégradant, révoltant, devons nous tous finir de la sorte !
Sans compter la maison de retraite dont la « psy » demande à ma mère d’accompagner ma grand-mère à l’hopital en ambulance voir son mari pour qu’elle commence à faire son deuil. Pour diverses raisons que je ne souhaite pas détailler ici (mais que le personnel de la maison de retraite connait et c’est ça qui me dégoute), une telle demande a fait plonger ma mère encore plus bas. Je la récupère en pleurs et en état de panique au téléphone, de peur qu’on la force à accompagner ma grand-mère en ambulance et d’avoir à revivre des scènes veilles de plusieurs années, dans un contexte un peu différent mais qui ont précédé un drame encore vif dans nos mémoires.
Je suis fatiguée, révoltée, tout le monde se moque de l’entourage de mes grands parents (qui se limite à ma mère et moi), on a qu’à en crever, tout le monde s’en fout, après tout « c’est notre devoir et des fois, il faut être fort dans la vie » (je cite).
J’ai des bouffées de haine face à ce système qui privilégie les morts aux vivants. Le contexte, l’entourage, la famille, bref, ceux qui restent et qui doivent faire face, supporter, ça n’intéresse personne.
Mon message vous semble sans doute dur mais il est encore à milles lieues de décrire ce que je ressens et je ne cache pas que j’ai hâte que cela s’arrête.

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