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En réponse à :

Le grabataire sans médecin gériatre !

, par Carole

Bonjour Michel,
Nos échanges ayant retrouvé place sur ce site, j’ y donne suite. Vous savez que cette tutrice, comme de nombreux autres tuteurs, ne peut ni ne veut pas gérer l’aspect humain et médical. Elle est liée à l’hôpital local, donc dépendante du regard des soignants, et ne connait par ailleurs que la partie "gestion financière".

Nous (mon compagnon et moi) avons eu la chance que ce médecin constate qu’après 24h dans l’hôpital local il était déjà de retour en EHPAD (scandaleux) et sa pneumonie 100% non soignée et donc aggravée. Elle a alors décidé (et heureusement qu’elle est là !) de le transférer (avec le Bon de Transport indispensable) le temps nécessaire au traitement de cette pneumonie. Dans ce nouvel hôpital, il a été constaté (dit par le médecin chef du service choqué) son très profond état comateux, du uniquement aux neuroleptiques. Ce traitement (totalement inutile pour le patient) a été aussitôt interrompu par ce médecin à son grand bénéfice (au patient = mon compagnon) = soulagement énorme.

Mon compagnon a alors retrouvé à 90% ses esprits, lui aussi infiniment reconnaissant. Bien sûr, il n’a pas toujours la mémoire récente, bien sûr il est semi grabataire, bien sûr il a une DFT mais les symptômes sont très fortement allégés en l’absence de contention chimique lourde ! Et bien sûr, il est retourné dans cet EHPAD (sans médecin donc) aussitôt sa pneumonie guérie. Je dois donc veiller en permanence à ce que cet "assommoir chimique" ne lui soit pas administré malgré lui, de même que je dois veiller à ce que son état médical y soit pris en compte jour après jour.... sans y parvenir toujours. Le rôle d’aidant n’est pas facile du tout, et nous savons que bien trop souvent l’aidant en arrive à s’oublier médicalement et "part" avant l’aidé. Notre système compte énormément sur ces aidants pour faire le "job", la preuve le concernant.

Cette contention par neuroleptiques ne soulage que les soignants, calme garanti, état somnolent voire comateux permanent, mais en aucun cas les patients qui la subissent et dont l’état s’en trouve lourdement aggravé.

A lire de toute urgence, (prix des patients 2009) : "le syndrome du bocal" qui donne le point de vue d’un patient (excellent livre, en format poche = pas cher) sur le personnel soignant et ses proches personnels, lors d’une très longue hospitalisation pour raison neurologique.

Amitiés à tous et toutes et à Michel bien entendu.

Carole

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