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En réponse à :

Démences et neurolepiques, suite !

, par Michel

Bonsoir, Carole.

Cette fois encore, que vous répondre ?

Il se produit que la seule manière de permettre à certains malades agités ou agressifs de vivre dans un milieu institutionnel soit de les neuroleptiser. Même si je crois l’avoir pour ma part toujours évité, je ne suis pas sûr d’avoir eu toujours raison et cela de toute manière ne permet pas d’affirmer que ce soit toujours illicite.

Mais comme vous le soulignez il est bien difficile de faire la part de la prescription légitime, de la mesure de rétorsion, ou même de la simple solution de facilité.

Et dans ce cas particulier je n’ai aucun élément pour dire ce qu’il en est. Notamment je ne perds pas de vue que, sauf à redresser le diagnostic, nous avons affaire à un malade atteint de démence fronto-temporale, maladie dans laquelle les troubles du comportement sont souvent très difficiles à gérer. Je n’oublie pas que la lecture que vous faites de l’origine de ces troubles, si elle est pertinente et même hautement vraisemblable, n’est pas la seule possible et que quand bien même elle le serait cela ne donnerait pas de solution ; il est d’ailleurs banal et fort logique de constater que les déments s’agitent bien plus quand ils sont conscients de ce qui leur arrive que quand ils ne le sont pas ou plus. Je n’oublie pas enfin que les liens affectifs qui vous unissent à votre ami vous poussent à une tolérance qu’on ne peut attendre, ou du moins pas pour cette raison, de l’équipe soignante.

Bref si je suis porté à croire comme vous que cette réaction de neuroleptisation pourrait bien relever de la maltraitance, je n’ai pas de preuve. D’autre part c’est aussi un compte qu’on règle avec vous : on vous l’avait bien dit. Et il ne fait pas bon avoir raison contre un professionnel de santé.

Ce que cela montre c’est bel et bien que le malade n’est pas dans un environnement convenable pour lui. Mais que faire d’autre que ce dont nous sommes déjà convenus : tisser des liens avec le médecin, obtenir que l’examen cardiologique soit fait, trouver le moyen de sensibiliser la tutrice, bref essayer de sortir de cette situation ?

C’est très triste.

Bien à vous,

M.C.

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