Bonsoir, Mélanie.
Je comprends tout à fait votre question. Mais vous devez bien penser que je n’ai aucun moyen d’y répondre : je n’ai pas assisté à la scène.
Ce que je vois en revanche, c’est que l’infirmière a pensé qu’il pouvait vous entendre, et que tout se passe comme s’il vous avait entendue. Avez-vous raison de le croire ? Personne ne peut le savoir vraiment.
Mais... est-ce le plus important ?
La mort est une séparation. Cela veut dire que celui qui s’en va nous échappe, et que tout le problème est précisément d’accepter qu’il nous échappe. Il est bon que nous ne sachions pas ce qui se passe, et que nous acceptions de nous contenter, mais c’est précisément énorme, d’avoir fait exactement ce que la situation exigeait de nous. Et c’est ce que vous avez fait.
Tout le travail qui vous attend dans ce deuil est de vivre en paix avec cette idée : vous ne savez pas quel a été le résultat de votre action, mais vous savez que c’était la bonne. Je sais combien c’est difficile, mais j’ai confiance.
Bien à vous,
M.C.