Bonsoir, Catherine.
Oui, c’est très dur.
La seule manière de survivre, c’est de garder ferme la conviction que nous devons distinguer entre ce qui est objectivement dur pour elle, ce qui est objectivement dur pour vous et ce qui serait dur pour elle si elle s’en rendait compte.
Notre devoir est de faire qu’elle soit dans le confort. Si ce point est avéré, alors tout va bien pour elle, et le spectacle qu’elle donne, pour terrible qu’il soit, est un autre problème. Ce problème pose la question du sens. A quoi bon ? Et nous devons garder trois choses :
Pour un être de raison, il est nécessaire de se dire qu’il y a des choses qui n’ont pas de sens (la science commence quand on admet l’idée que l’Univers n’a pas de sens, mais qu’il est régi par des lois physiques).
Mais il se trouve que l’homme n’est pas qu’un être de raison, et que sa fonction dans l’Univers est de produire du sens. Reste seulement à se demander s’il invente ce sens (et il n’y aurait là rien de ridicule) ou s’il le trouve (ce qui est une position religieuse, ou magique, et il n’y a là non plus rien de ridicule) ; j’ajoute qu’il y a des situations où le sens qui alors se fait jour s’impose avec une telle évidence qu’on n peut guère y échapper.
Ce qui a du sens, c’est de respecter l’idée qu’il y a des choses que nous n’acceptons pas de contrôler. Je n’ai pas, tout compte fait, envie de vivre dans un monde où l’homme prétendrait tout maîtriser.
Cela ne résout en rien le problème de votre souffrance. Mais cela peut vous aider à vivre avec la certitude que vous avez tout donné de vous.
bien à vous,
M.C.
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