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En réponse à :

Vincent Lambert : Enfin

, par Michel

Ces subtilités ont tout intérêt à être discutées de façon générale, pour autant qu’on sache le faire.

C’est bien ce qui me semble illusoire.

Il est tout-à-fait possible d’écrire que la justice n’a pas à écrire les ordonnances sans reprendre le texte de celles-ci, très compréhensible et très clair si c’est le seul argument.

Et ce n’est pas ce qui se passe, au vu du prononcé des multiples jugements de cette affaire.

Si l’on parle de situations aberrantes, il importe de dire en quoi et de l’expliquer. Ce qui rend indispensable que l’on sache le faire. Aucune discipline ne supporte que l’on écarte une critique lucide.

On provoque une situation aberrante quand on crée une zone où médecine et justice se recouvrent, conduisant à ne plus savoir qui décide quoi, ni ce qu’il en est par exemple du secret professionnel. Le Conseil d’État a fait au mieux ; mais il suffit pour voir son malaise de lire son arrêt du 4 juin 2014 :
- Dans le cas cité, l’alimentation n’est pas une obstination déraisonnable. Le Dr Kariger a tort.
- Le comportement de Vincent Lambert ne peut être traduit par une opposition aux soins. Le Dr Kariger a tort.
- Le Dr Kariger est sûr que Vincent Lambert ne voulait pas vivre dans ces conditions. Le Dr Kariger a raison.

En somme, et c’est pour moi la seule voie possible, c’est l’intime conviction du médecin qui emporte le morceau. On se demande pourquoi on a écrit la loi Léonetti.

Bien à vous,

M.C.

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