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En réponse à :

EHPAD ET "CONSENTEMENT"

, par Aurélie

Bonjour,

Nous avions échangé en 2018 sur le cas de ma mère dont la démence
vasculaire commençait, sur mon désarroi de l’époque et sur la curatelle
que j’avais obtenue au bout d’un an. Vos conseils et votre expérience
m’avaient beaucoup soutenue, et je reviens vers votre site par le biais de
cette rubrique pour vous demander, ainsi qu’aux autres visiteurs, un avis
sur la situation présente.

Ma mère est restée chez elle depuis 2018 avec des infirmières le matin.
Elle a fait plusieurs chutes lors de l’hiver 2019, dont une
particulièrement grave en février 2020 (fracture de vertèbres). Après
un mois d’hôpital en plein COVID et une cimentoplastie, j’ai suivi les
conseils d’une assistante sociale de la clinique où elle était et essayé de la
faire entrer en soins de suite, mais elle a été refusée partout. Par contre, elle a bénéficié d’un dispositif de l’ARS pour une
place temporaire d’un mois en Ehpad. Comme rien d’autre ne
se présentait, elle y est restée depuis mars. Ce n’est pas merveilleux,
mais c’est au moins un lieu de sécurité. Depuis, elle ne se remet pas
bien de sa chute, marche très peu, est très dépressive. Elle semble à
la fois se laisser aller aux soins comme un enfant et les refuser, disant
que les soignants la battent, qu’on la persécute et qu’elle veut rentrer
chez elle.

Avec l’aide d’une autre assistante sociale de son arrondissement, j’ai
finalement obtenu la promesse d’une place, qui devrait se libérer
bientôt. Nous l’avons visité,
il me semble mieux que l’autre Ehpad, avec un personnel plus à l’écoute.

J’ai réfléchi tout l’été : je ne peux ni ne veux ramener ma mère chez
elle, au 2e étage sans ascenseur. La surveillance constante que cela
demanderait est financièrement impossible et elle déteste
particulièrement toute intrusion. J’ai entrevu dans cette solution qu’elle
demande un esclavage pour moi, qui suis fille unique et vais avoir un
enfant dans quelques mois. Je me prépare donc à vider et louer son
appartement pour financer le séjour en Ehpad à venir. Mais je crains
beaucoup, au moment où on nous appellera pour son transfert, un refus de
sa part (la responsable des admissions m’a demandé de "travailler sur le
consentement" et je ne sais pas comment faire). Qu’en pensez-vous ? Nous
risquons une situation bloquée avec son retour au premier Ehpad, plus
éloigné et très cher, si elle ne veut pas entrer plus définitivement dans le second.

D’autre part, je ne sais pas si je dois lui dire que je m’apprête à louer
son appartement. Cela risque d’aggraver les choses. Merci beaucoup de votre
avis.

Bien cordialement,

Aurélie

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