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Parole d’une aidante

, par Sophie Caltaux

Chère Dom,

Merci de votre touchant message. M. Cavey m’a énormément aidée par ses articles, et dans ses analyses toujours justes et bienveillantes et je le remercie de m’avoir poussée à publier ce message.

J’ai aussi eu le même genre de relations avec le Conseil Départemental, ces gens doivent avoir suivi une spécialisation en Sottises Diverses et Variées, à moins qu’ils ne prennent des cours du soir, car franchement, si l’on recevait un euro à chaque stupidité proférée, nous aurions aujourd’hui chacune un château dans lequel nous détendre un tant soit peu au lieu de parfois risquer la garde à vue pour insultes...

Ma mère s’est aussi cassé le fémur en février, et le parcours fut quasi identique ; je suis arrivée dans son box aux urgences juste quand elle se rhabillait debout malgré sa fracture, telle un lutin en bataille avec son gilet et en culotte, puis l’apparition pressée des urgentistes auxquels vous expliquez la situation, qui vous répondent, "Oui, oui, ok, c’est noté", et qui se tournent vers la malade, "Alors, Madame, qu’est-ce-qui s’est passé ??? Vous avez des traitements, des allergies ?"
Bon, faisons donc un sudoku, en attendant les résultats de la radio, ça détend...

Vous soulevez un point très important, celui de l’euthanasie ; je crois qu’il est urgent de débattre, et que l’on puisse réfléchir à des solutions, tant pour les partisans que les opposants. Je pense que nous ne pouvons que respecter les choix de nos proches, aussi durs soient-ils. J’ignore si j’aurai le cran de faire ce que ma mère disait souhaiter, car cela résultait d’un raisonnement lucide, et lucide, elle ne l’est plus ; est-elle malheureuse de sa situation, parfois oui et parfois non, j’imagine... c’est tellement dur d’être témoin de cela ; c’est elle et ce n’est plus elle.

Je pense aussi qu’il faudrait nous unir, nous, les aidants, pour donner de la voix et essayer de changer les choses, proposer des solutions concrètes, par exemple d’hébergement alternatifs dignes, surtout à ce stade de la maladie que je ne connais pas encore comme vous le vivez. J’ai raccompagné ma mère ce soir, et je me suis aussi effondrée dans l’escalier... Je comprends votre émotion, et l’horreur, même si elle est "normale", reste impossible à supporter. Dom, votre peine me touche profondément, et je vous envoie tout mon soutien, même si les mots sont bien faibles...

Amicalement,

Sophie

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