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En réponse à :

La tutelle des personnes âgées

, par Jack

Bonjour à tous,

Le débat est pointu et je ne pense pas qu’il ait lieu ici d’aller beaucoup plus loin d’autant plus que les cas, tous particuliers, sont traités en local et qu’il n’y a pas un qui pense la même chose. Le patient et sa famille y compris.

Cela me rappelle un fait il y a quelques années quand était débattu avec grande passion le cas du tétraplégique Vincent Lambert dont les parents demandaient le maintien en vie.

Je participais à un forum animé par des "pros" où se côtoyaient des membres de l’Académie, du social (à tout niveaux), et des simples particuliers dans mon genre tous sensibilisés à la chose (et non pas "à la cause").

A un moment donné, j’ai proposé un commentaire naïf mais assez percutant qui a déclenché une levée de boucliers, quelques insultes et une invitation vers la sortie. Je disais donc...

"Le rôle d’un médecin est-il de soigner ou de tuer son malade ?"

Dans notre cas de figure, je ne serais pas le fils, je ne pourrait m’empêcher de penser que la patiente étant en fin de vie elle n’a que bien peu d’importance et que sans parler d’euthanasie, la diriger vers un mouroir accélérerait un peu les choses et arrangerait bien les affaires de beaucoup de monde.
La diriger vers un établissement géré par notre structure ne serait que bénef et la Secu applaudirait des deux mains.

>...Le médecin, c’est un technicien, et plutôt bas de plafond. Il se trouve que son métier l’amène à jouer d’autres rôles, pour lesquels il n’a aucune compétence, de régulateur social, de conseiller familial, voire de notaire...

Certes, mais c’est aussi un homme qui a une maman et qui a un devoir d’information même s’il n’est pas un spécialiste du KAK 40 et surtout pas gestionnaire de la structure qui le paye à qui il obéi s’il veut garder son boulot mais, comme dit plus haut, il est sans doute inutile de soliloquer plus avant sur cette question. Revenons plutôt sur le sujet des curatelles.

Notre médecin donc (au courant des embrouilles), sait que s’il prend une décision malheureuse il va déclencher une guerre car, la partie de la famille qui veut protéger le futur mourant ne peut que réagir au fait que la maman soit autoritairement dirigée vers un lieu de supplice alors qu’il y a bien d’autres solutions. La prochaine étape dans ce cas semble être la tutelle.

Mais bien que les toubibs ne soient sans doute pas formé non plus à cet aspect des choses (ironie de ma part), il doit bien se douter que sa décision va entraîner la famille en enfer et la "protégée" va de toutes façons se faire plumer et détruire le lien familial. Et comme il la sait suicidaire... :-//

Sans doute suis-je aujourd’hui dur et mélancolique.

Il faut dire que hier soir ma mère me disait avoir reçu à remplir le dossier d’admission à la-maison-de retraite-dont-nous-ne-voulons-pas et qu’elle y va pour six mois à ses frais comme elle l’a bien précisé elle-même.

A ma question lui demandant (le plus doucement possible) si elle était bien consciente du fait qu’elle allait se ruiner et que cette décision allait diviser la famille (sous entendue qu’elle allait déclencher de graves hostilités), elle m’a raccroché au visage.

N’importe quel innocent plus ou moins au courant de la situation comprendrait qu’un tel comportement est absolument anormal car il est évident que la patiente se laisse glisser et désire au plus vite aller retrouver le bon dieu.

Du coup, c’est moi qui en devient malade.

Dois-je commencer mon deuil ou examiner la chose curatelle (ou tutelle) tout en sachant que c’est la pire des solutions et l’hôpital a-il vraiment le droit d’agir ainsi en continuant d’ignorer la famille ne tenant aucun compte de ses avertissements ?

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