rebonjour, Un autre.
Ce qui ne va pas dans votre raisonnement, c’est qu’il ne tient pas compte de l’objectif affiché par l’équipe médicale et l’entourage : il s’agit de permettre une sortie de la confusion et une réautonomisation. Nous n’avons aucun moyen de dire si cet objectif est réaliste, nous devons donc le prendre tel quel.
Et relativement à cet objectif, l’administration d’un psychotrope à un malade confus est la dernière chose à faire. C’est d’autant plus inapproprié que les états confusionnels ont un effet plutôt protecteur sur l’angoisse. Du coup le risque est plus grand que vous ne pensez, le bénéfice moins grand que vous ne pensez, et le pronostic moins mauvais que vous ne pensez. On raisonnerait autrement si on désespérait d’améliorer la situation du malade.
Il n’y a aucune raison de réserver la sédation aux situations de fin de vie, heureusement. Mais nous avons ici affaire à une confusion mentale, ce qui fait toute la réticence. Supposez le même malade, avec la même pathologie de fond, mais non confus, et qui aurait besoin d’une ventilation mécanique en réanimation : c’est sans états d’âme qu’on le sédaterait pour lui faire passer ce mauvais moment.
Bien à vous,
M.C.