Bonjour, Un autre.
Je crois que les choses sont plus simples que cela.
Notre correspondant n’est certainement pas dupe de ses propres mots, et personne ne reproche au malade de « refuser de mourir » ; il s’agit davantage de se demander comment on peut l’amener à accepter sa propre finitude (mais je dirais que nous sommes ici dans la phase de colère décrite par Kübler-Ross, et j’ai eu l’occasion d’écrire que la condition pour que le malade vous reproche d’être coupable de sa mort est, précisément, qu’il ait compris qu’il est devant sa mort).
Mais il ne reproche pas davantage à son père ses exigences démesurées : il sait parfaitement qu’il n’y aurait pas de sens à reprocher quoi que ce soit à un malade confus.
Ce dont il nous parle, c’est de son épuisement. Et là nous avons d’autres questions à nous poser…
Il n’y a pas de prise en charge médicamenteuse, du moins tant qu’on n’a pas élucidé le mécanisme de la confusion. En particulier tous les psychotropes auront pour effet d’aggraver la confusion ; autant dire que ce seraient des pis-aller dont l’utilisation supposerait que la situation soit devenue incontrôlable.
Bien à vous,
M.C.